Les 12 questions de Paluku à Kabila

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Les 12 questions de Paluku à Kabila
Les 12 questions de Paluku à Kabila

Africa-Press – Congo Kinshasa. « Commerce extérieur: levier de la croissance économique en République démocratique du Congo », c’est le thème central d’un Briefing Spécial organisé ce mardi 27 mai 2025 à 18h00 au studio Maman Angebi de la RTNC et qui a mis face à la presse le ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya, invité par son collègue, le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe.

Dans ce face-à-face avec la presse, une actualité a dominé les débats, c’est la présence supposée de Joseph Kabila à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Gouverneur de province plusieurs années durant de cette province, le ministre Julien Paluku qui a été associé à plusieurs processus, dit connaitre parfaitement l’ancien président de la République.

« Est-ce une silhouette ou la même personne que je connais? À l’en croire, la personne que je connais ne devait pas se retrouver à Goma à cause du combat qu’il a mené contre la rébellion du M23. Dans les 18 ans qu’il a passé à la tête de la Rdc, il a connu continuellement la pression rwandaise. Je connais l’homme et la lutte qu’il a eu à faire », s’étonne-t-il.

Il poursuit en disant que lorsqu’il a fait son discours, il a annoncé qu’il serait à Goma. S’il est à Goma, peut-être que c’est pour prouver la connivence entre lui et le M23/AFC. Ceci est qui est contradictoire à sa lutte. Malheureusement, il se retrouve avec les officiers qu’il a radiés.

« Je peine à croire qu’il est là. S’il est là, il va porter tous les déboires: les massacres de Sake,…les tueries de Goma, Bukavu. Il accepte de porter tout ce chapeau-là à son actif. S’il est là, je lance un appel à la mobilisation générale de la population congolaise. C’est ne pas possible que la personne contre laquelle il s’est battue, Kagame du Rwanda, soit la route qu’il a amené à Goma. Je veux croire lorsque je verrai les images », dit-il, étonné.

Il faut poser ces 12 questions à Kabila

C’est à l’issue de tout ce qu’il a dit, que le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku a demandé à la presse de Goma de poser ces 12 points à Joseph Kabila, s’il est réellement présent à Goma.

Est-ce le fils de son père qui est entré à Goma, une ville sous contrôle des rwandais? Est-ce le fils le Mzée qui a relancé le dialogue inter congolais en 2002 et qui se trouve à Goma? Est-ce le fils de Laurent Désiré Kabila qui a affronté et vaincu l’insurrection de Jules Mutebusi? Est-ce le fils de Mzée qui a piloté les opérations contre Laurent Nkunda? Est-ce lui-même qui m’a demandé de résister? Est-ce le fils de Mzée qui a demandé l’arrestation de Laurent Nkunda contre l’entrée des troupes rwandaises dans le Nord-Kivu? Est-ce le fils de Mzée qui avait demandé à Kamerhe de démissionnée, lorsqu’il avait dit qu’il n’était pas informé de l’entrée des troupes rwandaises dans le Nord-Kivu? Est-ce le fils de Mzée qui avait demandé à son ministre de signer les accords du 23 mars avec le M23?

Est-ce le fils de Mzée qui a demandé à Etumba de lancer l’opération paume orange? Est-ce le fils de Mzée qui a radiés les officiers du M23 et qui assurent aujourd’hui sa sécurité? Est-ce le fils de Mzeée qui a inventé le terme glissement et a cédé le pouvoir démocratiquement? Est-ce le président honoraire qui a été salué à travers le monde à l’issue de la passation civilisée et pacifique du pouvoir? Est-ce c’est cet homme jadis considéré comme grand esprit qui se retrouve aux côtés des bourreaux de la population congolaise?

Réagissant à l’accusation de l’ancien président concernant la tyrannie, Patrick Muyaya a expliqué comment on est engagé depuis 2 ans dans une guerre contre le Rwanda. L’ennemi avec lequel on discute, c’est le Rwanda. On ne peut pas prêter le flanc à ceux qui ont un rôle secondaire au Rwanda. À l’en croire, on ne peut pas ‘’congoliser’’ un problème qui a des origines étrangères.

Il a martelé que le Président honoraire est un homme du passé. « Nous sommes dans un contexte où lui et son parti avaient choisi de ne pas participer aux élections. Sinon, le message qu’il a voulu destiner aux frères de l’Est, c’est de dire, apprêtez-vous, nous allons faire la guerre. Nous avons dit non à cela. Nous devons nous mettre ensemble avec le président de la République pour savoir comment nous terminons la guerre. Nous avons peu de temps à accorder à ceux qui veulent nous amener dans une situation dont on se bat pour nous en sortir », pense-t-il.

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