Lutala Lance Campagne Contre Intégration des Anciens Rebelles

1
Lutala Lance Campagne Contre Intégration des Anciens Rebelles
Lutala Lance Campagne Contre Intégration des Anciens Rebelles

Africa-Press – Congo Kinshasa. Le député national Trésor Lutala Mutiki, élu de Mwenga au Sud-Kivu, a lancé ce lundi 20 octobre 2025, à Kinshasa, la campagne de vulgarisation et d’appropriation de sa proposition de loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la non-intégration des anciens animateurs des mouvements insurrectionnels au sein des institutions et services de sécurité de la RDC (République Démocratique du Congo).

Au cours de ce déjeuner de presse tenu ce lundi en présence de quelques députés nationaux, de défenseurs des droits humains, de magistrats et d’autres éminents juristes, l’élu de Mwenga a présenté les grandes lignes de cette initiative législative, déposée à l’Assemblée nationale le 22 septembre 2025. L’événement, organisé sous forme de déjeuner de presse, marque le coup d’envoi d’une campagne visant à sensibiliser l’opinion publique et les acteurs politiques sur la nécessité de renforcer la souveraineté et la discipline institutionnelle en RDC.

Pour Trésor Lutala Mutiki, l’objectif n’est pas de bloquer les perspectives de paix, mais d’instaurer un nouveau cadre républicain qui mette un terme à la logique de rébellion récompensée par des postes dans l’État.

« On n’a pas besoin de bloquer toute initiative qui va nous apporter la paix demain ou après-demain. Nous voulons juste imposer un système pour voir si nous pouvons sortir notre pays de ces anciens systèmes qui consistaient, qu’après chaque rébellion, à toujours avoir un partage de postes. On veut maintenant voir si on peut mettre fin à ça », a-t-il précisé.

L’objectif principal de cette proposition de loi est clair: mettre fin au cycle de la rébellion récompensée. Elle entend sanctuariser les institutions régaliennes de l’État en empêchant les anciens auteurs d’actes de rébellion, de terrorisme ou de collaboration avec l’ennemi d’accéder à des fonctions souveraines comme l’armée, la police, les services de renseignement, la magistrature ou encore la diplomatie.

Cette initiative intervient dans un contexte particulièrement sensible, alors que la RDC fait face à une agression rwandaise et mène des négociations fragiles avec le mouvement rebelle M23/AFC à Doha. Le député Mutiki précise que cette proposition ne vise pas à bloquer le processus de paix, mais à en définir les limites républicaines: la paix, oui, mais sans impunité ni infiltration des institutions de l’État.

Portée par un député de la majorité, la « Loi Mutiki » bénéficie déjà du soutien de plusieurs élus issus de différentes tendances politiques. Elle est perçue comme un instrument de renforcement de la souveraineté nationale et fait actuellement l’objet de consultations entre le Gouvernement et les commissions parlementaires en vue d’une adoption consensuelle.

Cette proposition de loi s’inscrit dans une volonté affirmée de rompre avec les pratiques passées qui ont vu des acteurs armés intégrer les institutions après des périodes de violences. Elle ambitionne de rebâtir la confiance entre les citoyens et l’État à travers des règles claires, justes et protectrices des intérêts de la République.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here