Africa-Press – Congo Kinshasa. La surveillance a été comptée parmi les dix piliers clés du plan de réponse face à l’épidémie de la variole du singe, selon le directeur des Centres Africains pour le Contrôle et de Prévention de maladies (Africa CDC), a appris l’ACP Vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo de source sanitaire.
« Le plan de réponse continental finalisé, élaboré en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), se concentre sur 10 piliers clés, notamment: la coordination, la surveillance, la vaccination, la recherche », a déclaré le Dr Jean Kaseya, directeur général du CDC Afrique, lors d’un point de presse en ligne.
Il a fait savoir que les États membres sont classés en quatre groupes basés sur les risques afin de garantir des efforts ciblés et une allocation efficace des ressources. Des initiatives de formation sont en cours, notamment sur la collecte d’échantillons, le diagnostic et le séquençage, avec des représentants de sept États membres, a affirmé le Dr Kaseya.
Pour lui, un nouveau protocole de reporting de surveillance a été lancé, mettant l’accent sur la standardisation des données, le séquençage génomique et la coordination transfrontalière pour améliorer la détection et la réponse. En outre, plus de 2 000 participants ont assisté à une conférence continentale sur la R&D qui s’est tenue le 29 août à Kinshasa pour combler les lacunes en matière de connaissances sur les contre-mesures médicales.
Il a, lors de son troisième point de presse, depuis que le CDC Afrique a déclaré le 13 août Mpox une urgence médicale continentale, déclaré que 72 épidémiologistes étaient déployés pour soutenir les efforts de confinement de Mpox dans la région touchée d’Afrique.
« Nous savons que la surveillance en Afrique est encore faible. Nous savons que dans de nombreux domaines, les cas sont sous-notifiés », a-t-il précisé.
Le Dr Kaseya a également déclaré que d’autres efforts visant à contenir l’épidémie comprenaient un accord avec la société pharmaceutique européenne Bavarian Nordic pour aider l’une des neuf grandes sociétés pharmaceutiques africaines à fabriquer le vaccin Mpox.
Il a, en outre, évoqué la collaboration d’Africa CDC avec d’autres agences par le biais d’une équipe conjointe de gestion des incidents, notamment l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM), la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et Médecins Sans Frontières (MSF). « Cela nous donnera des leçons sur la façon de gérer d’autres épidémies à l’avenir », a déclaré le Dr Kaseya.
En plus de collaborer avec les dirigeants de la RDC, Africa CDC a été en contact avec près de 200 partenaires des secteurs public et privé et de la philanthropie en Afrique et ailleurs dans le but de soutenir la lutte contre l’épidémie de Mpox., a-t-il poursuivi, ajoutant que toute mesure visant à imposer une interdiction de voyager en Afrique a été complètement rejetée.
Le Dr Kaseya a souligné que le Directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, lui avait assuré d’autoriser l’UNICEF et l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI) à se procurer les vaccins même si les engagements se poursuivent.
Cette active intervient une semaine après une conférence de presse conjointe organisée avec l’OMS et l’Autorité de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) de la Commission européenne.
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