Museveni-Ramaphosa : un tête-à-tête pour désamorcer la crise rwando-congolaise

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Museveni-Ramaphosa : un tête-à-tête pour désamorcer la crise rwando-congolaise
Museveni-Ramaphosa : un tête-à-tête pour désamorcer la crise rwando-congolaise

Africa-Press – Congo Kinshasa. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa est en mission diplomatique de deux jours à Kampala en Ouganda, visant à désamorcer la crise rwando-congolaise. Ce lundi, il s’entretient en tête-à-tête avec son homologue ougandais, Yoweri Museveni, fervent allié de Paul Kagame que Félix Tshisekedi considère comme « perturbateur, friand des crimes » contre l’humanité.

L’Afrique du Sud a toujours été disposée et prête à aider la République démocratique du Congo (RDC) à lutter contre les groupes armés soutenus par ses voisins, principalement le Rwanda. Alors que Pretoria et Kinshasa entendent renforcer leurs relations en concluant un accord sur la sécurité et la défense, un contingent sud-africain est déployé au Nord-Kivu pour appuyer l’armée congolaise à traquer le M23, une rébellion pro-Rwanda.

À Kampala, Cyril Ramaphosa et Yoweri Museveni se penchent sur les moyens de résoudre pacifiquement la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, où l’armée rwandaise et le M23 maintiennent leur offensive, malgré les appels incessants du Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’ils se retirent du territoire congolais.

« Les 15 et 16 avril 2024, le président Cyril Ramaphosa entreprendra une visite de travail en République d’Ouganda pour rencontrer SE le président Yoweri Museveni. Les deux dirigeants discuteront de la sécurité et de la stabilité régionales, notamment de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo », a annoncé la présidence sud-africaine.

Ramaphosa tient à la stabilité de la RDC. Il a récemment appelé la communauté internationale à travailler aux côtés de l’Union africaine pour soutenir les efforts de paix dans la partie orientale du pays de Félix Tshisekedi.

Solution politique ?

Située au nord-est de Goma et très proche de la frontière avec l’Ouganda, Bunagana est tombée au main du M23 en juin 2022. Selon certaines sources militaires, la chute de cette cité était possible grâce à la complicité de l’armée ougandaise. Ce que Kampala a toujours rejeté.

Cependant, la position de l’Ouganda sur cette crise est déjà connue. En juin 2023, alors qu’il échangeait avec un groupe de députés congolais, Yoweri Museveni avait encouragé son homologue congolais Félix Tshisekedi « à engager des pourparlers de paix avec les rebelles du M23 » car, il avait estimé que l’inclusivité est « cruciale pour parvenir à une paix durable en RDC ».

Pour le président ougandais, toutes les factions devraient être réunies « pour travailler vers un avenir unifié ».

A ce sujet, Kinshasa est catégorique: pas de dialogue avec le M23. Le gouvernement congolais est plutôt d’accord pour des discussions avec le Rwanda qu’il qualifie de « véritable agresseur ». Toutefois, Félix Tshisekedi a conditionné ces pourparlers notamment, par le retrait des troupes rwandaises et la fin des hostilités.

Pendant ce temps, la médiation angolaise poursuit son travail pour préparer le tête-à-tête Tshisekedi-Kagame. Les délégations ministérielles devraient se rencontrer à Luanda afin de finaliser les préparatifs.

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