Africa-Press – Congo Kinshasa. Alors que les négociateurs de Kinshasa et Kigali viennent de parapher un accord à Washington, le 18 Juin dernier, en prélude d’un accord final de paix censé résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, des voix s’élèvent à Rutshuru pour alerter sur les risques d’un compromis qui risque de rater sa cible.
Jean-Claude Mbabaze, président de la société civile du territoire de Rutshuru, met en garde contre tout arrangement qui ferait l’impasse sur les crimes subis par les populations locales. « La population de Rutshuru suit avec attention les pourparlers entre le Gouvernement Congolais et le Rwanda d’une part, et le M23/AFC d’autre part », déclare-t-il à Tazamardc.net
Mais pour les habitants, pas question de tourner la page sans vérité ni justice. « Elle s’opposera à tout résultat qui consacrera l’impunité des auteurs des crimes qu’elle a subis », prévient Jean-Claude Mbabaze, qui appelle à l’intégration de mécanismes clairs de responsabilité dans le processus en cours.
La société civile locale insiste sur la nécessité de mettre en œuvre une justice transitionnelle, comme moyen de rétablir la confiance et d’ouvrir la voie à une paix durable. « Non à l’impunité, oui à la justice transitionnelle », martèle le représentant de la société civile.
Cette déclaration intervient dans un climat d’inquiétude, alors que les négociations officielles pourraient aboutir à un accord dès le 27 juin 2025. Les populations victimes des exactions, elles, redoutent que la quête de stabilité régionale ne se fasse au détriment de la vérité et de la mémoire des souffrances endurées.
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