Africa-Press – Congo Kinshasa. “En vue de défendre les valeurs qui nous ont amené dans cette chambre, nous avons décidé d’initier une action au conseil d’État pour annuler cette élection qui a violé les lois de la République, les principes sacro saint de la séparation du pouvoir”, annonce le député national Willy Mishiki, après élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
“La motion consistait à attirer de mes collegues deputes nationaux que nous sommes en train de violer la constitution et les lois de la République alors que nous sommes sensés être le temple de la democratie”, explique-t-il.
Pour cet élu du Nord-Kivu, « la séparation des pouvoirs est un principe sacro saint. Au moment où nous parlons aujourd’hui, une requête a été introduite contre la commission de surveillance et la façon dont les candidatures ont été examinées. Cette affaire est maintenant en examen. Elle a été prise en délibéré depuis lundi”.
“Malgré que ce mardi matin, Antipas Mbusa Nyamwisi et notre regroupement PEP-AAAP, ont introduit une lettre de désistement, le conseil d’Etat ne répond pas par une correspondance mais par un arrêt. Donc il fallait attendre”, note-t-il.
Il considère donc que tant que le conseil d’État n’a pas délibéré sur la requête du député national Mbusa Nyamwisi, aucune plénière ne devrait être convoquée pour voter les membres du bureau définitif.
Son avis s’oppose diamétralement à celui de son collègue de l’Union sacrée, Steve Mbikayi. Ce dernier estime que “les frustrations seraient injustifiées. Nous sommes tous allés aux élections à la base. Il était question qu’on donne les postes du bureau aux forces politiques les plus significatives. Christophe Mboso s’est retrouvé au bureau bien que n’ayant pas le poids politique parce que les mosaïques de l’UDPS qui ont 75 députés ont cédé leur place à Christophe Mboso”.
Après que sa candidature en tant 2e vice-président de l’Assemblée nationale n’a pas été retenue par la commission de réception et de traitement de dossier, Antipas Mbusa Nyamwisi avait saisi le conseil d’État pour que son nom soit inscrit sur la liste des candidats. Mais après une rencontre avec le Chef de l’État, les divergences ont été élaguées au sein de l’Union sacrée et il a finalement retiré sa candidature.
Après élection, la composition du bureau se présente de la manière suivante: Vital Kamerhe président, Jean-Claude Tshilumbayi 1er vice-président, Christophe Mboso 2e vice-président, Jacques Ndjoli rapporteur, Dominique Munongo rapporteure adjointe, Chimène Polipoli est questeure et Grâce Neema questeure adjointe.
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