Pressions sur la DG de la DGCMP par Ex-Ministre de la Justice

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Pressions sur la DG de la DGCMP par Ex-Ministre de la Justice
Pressions sur la DG de la DGCMP par Ex-Ministre de la Justice

Africa-Press – Congo Kinshasa. De nouvelles révélations ont été apportées mercredi 6 août 2025 lors du procès de l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, accusé de détournement de fonds dans le cadre de la construction d’une prison à Kisangani.

La Directrice générale intérimaire de la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP), Marie-Paul Mukadi, a fait des déclarations accablantes devant la Cour de cassation. Elle avoir été victime des « intimidations » lors d’une réunion au cabinet de l’ancien ministre Mutamba concernant le contrat avec l’entreprise ZION pour ce projet de construction.

Ce marché visait la construction d’une nouvelle prison dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

« J’ai été menacée au bureau du ministre pour faire exécuter ce projet. En matière de marchés de gré à gré, la DGCMP intervient uniquement pour un contrôle à priori. L’exécution, elle, ne relève pas de notre compétence », a-t-elle déclaré devant les juges.

Selon le ministère public, la renseignante aurait déjà fait état de ces pressions lors de l’instruction préparatoire. Elle y accusait l’ancien ministre d’avoir exercé des pressions pour obtenir l’autorisation de recourir à une procédure de gré à gré en faveur de l’entreprise ZION, une société peu expérimentée, selon ses propos. Elle a notamment souligné que l’entreprise n’avait qu’une année d’existence au moment de l’attribution du marché.

Au cours de l’audience, la directrice générale a.i de la DGCMP a également évoqué ses doutes sur la capacité technique de ZION à réaliser un projet d’une telle envergure. Selon elle, l’autorisation initialement délivrée portait sur un montant de 39 millions de dollars américains, mais celui-ci aurait par la suite été unilatéralement ramené à 29 millions de dollars par l’autorité contractante.

Face à ces accusations, Constant Mutamba a nié toute intimidation. Il a reconnu avoir convié Marie-Paul Mukadi dans son bureau, mais a précisé que cette rencontre avait été organisée par son directeur de cabinet dans le cadre d’une collaboration élargie impliquant plusieurs services étatiques. Ses avocats ont également réfuté les propos de la renseignante, dénonçant un « récit sans fondement ».

Pour rappel, Constant Mutamba est poursuivi pour le détournement présumé de 19 millions de dollars américains, fonds alloués à la construction de la prison de Kisangani, dans un projet financé sur les lignes budgétaires du ministère de la Justice.

CTMAMPUYA

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