RDC, Ukraine, Gaza… : António Guterres appelle les parties au conflit à respecter le droit international

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RDC, Ukraine, Gaza… : António Guterres appelle les parties au conflit à respecter le droit international
RDC, Ukraine, Gaza… : António Guterres appelle les parties au conflit à respecter le droit international

Africa-Press – Congo Kinshasa. De l’Ukraine au Soudan en passant par le Myanmar, la République démocratique du Congo (RDC) et Gaza, les parties au conflit ferment les yeux sur le droit international, les conventions de Genève et même la Charte des Nations unies, a dénoncé lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Dans son discours prononcé à l’ouverture du débat de haut niveau de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, António Guterres a souligné l’urgence d’un nouvel engagement en faveur de tous les droits humains, civils, culturels, économiques, politiques et sociaux, dans la mesure où ils s’appliquent à la paix et à la sécurité, soutenu par de sérieux efforts de mise en œuvre et de responsabilisation.

« Partout dans le monde, la violence augmente et les violations des droits humains liées aux conflits se multiplient », a-t-il déploré, rappelant que les droits de l’homme et le droit humanitaire international sont clairs: « Toutes les parties doivent à tout moment faire la distinction entre civils et combattants. Les attaques contre des civils ou des infrastructures protégées, notamment des écoles et des hôpitaux, sont interdites. Les attaques aveugles sont interdites. Les attaques dans lesquelles la probabilité de mort de civils est disproportionnée par rapport à l’avantage militaire probable sont interdites…Le recours à la violence sexuelle comme arme de guerre est interdit ».

Dans l’Est de la RDC, l’armée rwandaise et les rebelles du M23 poursuivent leurs opérations. Plusieurs crimes de guerre y ont été commis, y compris des attaques contre les Casques bleus de l’ONU. Cette agression a occasionné une grave crise humanitaire. Près de 215.000 personnes supplémentaires ont rejoint le demi-million de personnes déjà déplacées dans les zones autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

« Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, rester insensibles aux violations effroyables et répétées du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Toutes les allégations de violations et d’abus graves nécessitent une enquête urgente et des responsabilités », a affirmé le chef de l’ONU, précisant par ailleurs que les États ont la responsabilité première de protéger et de promouvoir les droits de l’homme.

Pour aider les États à remplir leurs obligations, a annoncé le lancement du Programme de protection des Nations unies à l’échelle du système, en collaboration avec le Haut-Commissaire aux droits de l’homme.

Dans le cadre de ce programme, a-t-il expliqué, les Nations unies, dans l’ensemble de leurs activités, agiront d’une seule voix pour prévenir les violations des droits de l’homme, les identifier et y répondre lorsqu’elles se produisent.

« C’est l’engagement de protection de tous les organismes des Nations unies: faire tout leur possible pour protéger les personnes », a-t-il martelé.

Dans la foulée, il a exhorté les gouvernements à intensifier leurs efforts et s’engager à œuvrer en faveur d’une paix et d’une sécurité ancrées dans les droits de l’homme. Le Sommet du Futur en septembre sera une opportunité pour un tel réengagement, a-t-il dit.

Alors que les tensions montent, António Guterres a laissé entendre que le « Nouvel Agenda pour la paix », qui sera discuté lors du Sommet, applique le prisme des droits de l’homme pour prévenir et mettre fin à la violence sous toutes ses formes.

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