Africa-Press – Congo Kinshasa. Interrogé sur la controverse entourant la nomination du général Olivier Gasita à Uvira, capitale provisoire du Sud-Kivu, Patrick Muyaya s’est montré convaincu que Kinshasa prendra des dispositions pour restaurer l’entente entre communautés. « Nous avons besoin de cette unité pour faire face à l’ennemi ».
Le ministre de la Communication et médias précise que le gouvernement surveille attentivement les tensions locales. Selon lui, la question du maintien de l’officier supérieur ne se limite pas à sa présence. « La question ne se résume pas au maintien, parce que si le général a été désigné, c’est parce qu’il a des compétences », a-t-il argumenté. La nomination de Gasita intervient dans un contexte de montée des tensions locales. Pourtant, la cohésion entre communautés est cruciale pour la stabilité régionale. Muyaya a soutenu que l’objectif du gouvernement n’est pas seulement sécuritaire, mais social et politique, afin d’éviter que les conflits locaux ne dégénèrent. Il a insisté sur l’importance de l’unité nationale pour surmonter les défis sécuritaires dans l’est du pays.
Kinshasa réaffirme son engagement envers la mémoire des victimes-
Dans un autre registre, le membre de l’exécutif Suminwa a vivement réagi aux déclarations du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qui avait qualifié de « stupide » la démarche de la RDC visant à faire reconnaître les génocides de l’est.
« Nous ne laisserons pas, pour autant, nous distraire par des propos de ce genre », a rétorqué le porte-parole du gouvernement, dénonçant ces propos comme « une apologie de la violence » relevant du « déni permanent ».
Le ministre des Médias a rappelé que Kinshasa poursuivait activement « un travail de mémoire » à travers le Fonarev et la Cia-var, deux institutions chargées de documenter les crimes commis depuis 1997. Le but est de « donner les noms à la nature des crimes qui ont été commis » et d’assurer que les victimes obtiennent une reconnaissance officielle.
Muyaya a cité les massacres de Kasika et Fizi comme les exemples de « l’horreur innommable » qui ne saurait rester impunie, soulignant l’importance de la justice et de la mémoire. Il a conclu en rappelant que toutes ces démarches ne sont pas motivées par la politique, mais par la nécessité de préserver la mémoire nationale et de protéger les générations futures.
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