Vital Kamerhe est président et l’Udps garde son poste de 1er vice-président : bureau définitif, Tshisekedi le dernier arbitre

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Vital Kamerhe est président et l’Udps garde son poste de 1er vice-président : bureau définitif, Tshisekedi le dernier arbitre
Vital Kamerhe est président et l’Udps garde son poste de 1er vice-président : bureau définitif, Tshisekedi le dernier arbitre

Africa-Press – Congo Kinshasa. Le présidium de l’Union sacrée a été mandaté samedi de remettre au président de la République, le rapport des conclusions de leurs discussions avec les chefs de regroupements politiques sur la composition du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Quitte à lui de trancher sur les autres membres du ticket qui devront accompagner le duo Kamerhe-Tshilumbayi.

Le débat était houleux sur le choix des animateurs du ticket du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement. Le présidium de l’Union sacrée jugé trop glouton a été presque désavoué. Lors du face-à-face entre le président Félix Tshisekedi et les élus frondeurs, en tête les chefs de regroupements politiques, l’option avait été levée de mettre à l’écart le premier ticket présenté par le présidium, excepté Kamerhe et Tshilumbayi. Un travail méticuleux a été ensuite abattu samedi lors de la réunion entre les six membres du présidium et les chefs de regroupements politiques. Un moment de vérité, vérité parfois crue. Kabuya à la modération et Bahati jouant au rapporteur, chaque regroupement politique a détaillé la liste de ses élus circonscription électorale par circonscription électorale. De doublons ont été débusqués, des députés des circonscriptions n’ayant pas participé au vote ont été mis de côté comme aussi de vagabonds politiques. Après le long tamisage, le poids politique réel de chaque regroupement politique a été dégagé. Dans l’ordre d’arrivée, les plateformes de Bemba et Bahati ne figurent pas parmi les six premiers – nombre correspondant aux six postes qui reviennent à l’Union sacrée au bureau. Sur X, l’anti-presidium, Steve Mbikayi s’est félicité que la réunion ait connu une issue heureuse. “Il n’y a pas eu d’impasse”, glisse-t-il, avant de mentionner les forces politiques qui seront logiquement au bureau: 1. UDPS: 75 députés; 2.Mosaïques UDPS: 75 députés; 3. AB et mosaïques: 47 députés; 4. PEP-AAAP 35 députés; 5. UNC et AVK 34: députés et 6. AFDC- A: 32 députés. “Vital Kamerhe est président et l’Udps garde son poste de 1er vice-président. Les autres regroupements venant en ordre utile occuperont les autres postes”, a assumé Mbikayi, fondant sa réparation sur le vrai poids politique des forces en présence. Pour dire en d’autres termes si on doit tenir compte uniquement du poids politique, les candidats Mboso ( deuxième vice-président) et Caroline Bemba (questeure adjointe) seront gommés.

Le principe de solidarité que les moins nantis en termes d’élus ont tenté de faire avaliser aux autres pour mettre en balance le poids politique, a été totalement rejeté. “Nous avons fait le travail en toute objectivité. En démocratie, c’est le poids politique qui compte. Le principe de solidarité est un faux fuyant. Ils n’ont pas assez de députés, ils doivent accepter de jouer le second rôle”, a asséné un chef d’un autre regroupement politique opposé au diktat de Mboso et Bemba.

À l’unanimité, les participants ont appelé le président de la République à arbitrer, mieux compléter les autres animateurs du ticket, dans sa totale discrétion en tant que chef de la majorité, pour le bien de la famille politique.

Reconfiguration du présidium

Outre le ticket du bureau définitif, la question de la représentation au présidium a également focalisé les débats déjà tendus. La plupart des ténors de la plateforme ont considéré cet espace de décision de l’Union sacrée comme un club d’amis, un cercle fermé dont le but est d’imposer une ligne de conduite aux autres membres. Pourtant, la charte stipule qu’un regroupement ayant 10 députés doit faire partie du présidium. Nombreux regroupements ont plus de 10 députés mais sont actuellement bannis de l’escape présidentiel, lequel apparaît aux yeux de tous comme une chasse gardée des gloutons politiques. “Les six ont pris en otage l’Union sacrée nous imposant des choix controversés qui mettent en lumière le clientélisme, le népotisme et le tribalisme”, s’est agacé un puissant allié de Tshisekedi, tencant principalement Mboso dont les allures dictatoriales indignent.

Le combat pour la conquête du présidium sera long et difficile. Les cardinaux actuels de la plateforme affalés dans le fauteuil de décideur ne sont visiblement pas prêts à laisser les autres intégrer l’espace décisionnel. Mais, les contestataires, conscients de la rigidité de cet iceberg, ont promis d’y aller par étape. D’abord, le bureau définitif et par la suite, le présidium. Là encore, Félix Tshisekedi doit trancher.

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