Africa-Press – Congo Kinshasa. Les Lionceaux de l’Atlas ont remporté la Coupe d’Afrique des nations U17 pour la première fois de leur histoire en s’imposant face au Mali (0-0, 4-2 TAB) au terme d’un match équilibré, ce samedi 19 avril au stade Bachir de Mohammedia. Hôtes de la compétition, les Marocains tournent la page de leur finale perdue face au Sénégal (1-2) en 2023 et donnent le ton à quelques mois de la CAN 2025 (21 décembre 2025 au 18 janvier 2026) organisée elle aussi au Maroc.
Le Maroc a enfin décroché sa couronne. Encore jamais sacrés en Coupe d’Afrique des nations U17, les Lionceaux de l’Atlas ont remporté leur choc face aux Maliens, doubles champions d’Afrique (2015, 2017) et référence dans la compétition depuis dix ans, au bout d’un match serré (0-0, 4-2 TAB) et grâce à une superbe performance de leur gardien Chouaib Bellaarouch lors de la séance de tirs au but.
Mais lors du premier acte, les Aiglonnets ont d’abord dicté leur loi. Soumaila Fané est passé tout près d’ouvrir le score pour le Mali en surgissant dans le dos de la charnière centrale marocaine pour pousser le centre à ras-de-terre de Ndjicoura Bomba dans les filets (23e). Mais le but du milieu malien, second meilleur buteur du tournoi pour les Aiglonnets, n’a pas été accordé en raison d’une faute de main évidente dans la surface, lui valant également un carton jaune. Le défenseur Tiemoko Berthe a, lui aussi, manqué de peu l’ouverture du score en ratant complètement son geste juste devant le but, suite à un coup franc enroulé au-dessus de la défense marocaine (43e).
Les Lionceaux ont souffert au cours de cette première période face à l’intensité mise en place par les joueurs d’Adama Diefla Diallo, toujours aussi imprenables à la récupération du ballon. Mais ils n’ont pas été en reste, notamment grâce à des tentatives dangereuses de leur principal artificier Ziyad Baha, à l’image de son tir puissant qui a fui le cadre du portier malien (32e) ou encore sa reprise filante bien repoussée par Sinaba au second poteau (44e).
Bellaarouch et sa défense ont fait la différence
Dès la reprise, les Aiglonnets ont tenté de reprendre leur marche en avant sur le but marocain avec moins de réussite que lors du premier acte. Soumaila Fané s’est à nouveau illustré avec une puissante reprise de volée dans la surface, sans parvenir à battre Bellaarouch (55e). Rentré à la pause, Ahmed Mouhoub a lui lancé sa finale en décochant un tir qui a frôlé le poteau gauche de Sinaba (57e).
Abdellah Ouazane a également apporté le danger dans le camp malien, d’abord avec un coup franc bien placé à l’entrée de la surface, mais repoussé par le mur (74e). Le milieu marocain a ensuite fait se lever le public du stade Bachir quelques minutes plus tard, après une percée en solitaire sur l’aile gauche et un superbe centre pour Baha qui a raté sa tête à bout portant devant la cage (78e). Moins tranchants qu’en première période, les Maliens ont bien résisté aux assauts marocains sans réussir à se procurer de nouvelles occasions concrètes pour faire basculer le match avant la séance de tirs au but.
Au bout du suspense, les Marocains ont finalement fait chuter le Mali grâce à un Chouaib Bellaarouch décisif (deux arrêts, désigné homme du match et meilleur gardien de la compétition) et un but de la victoire marqué avec une panenka par Ilies Belmokhtar. Impeccables défensivement tout au long de la compétition (un seul but concédé contre l’Afrique du Sud), les Lionceaux décrochent donc enfin leur sacre tant attendu après l’immense déception de la finale perdue face au Sénégal (1-2) en 2023.
« Nous sommes les premiers à avoir gagné cette Coupe d’Afrique des nations dans cette catégorie, donc on sera à jamais dans l’histoire. Je savais que ça allait être un match difficile, mais les garçons ont répondu présent. Il y avait de la fatigue, pas que de la fatigue physique mais aussi de la fatigue mentale. Mais je n’ai jamais douté de mon équipe et sincèrement, je n’ai jamais cru que le titre allait nous filer entre les mains. On voit que sur toute la compétition, on a développé un bon football. Tactiquement, les joueurs étaient très intelligents et ils ont respecté tous les plans qu’on a mis en place contre chaque équipe. Je pense que c’est un trophée amplement mérité », s’est félicité Nabil Baha, l’entraîneur du Maroc, au micro de Matthias Raynal pour RFI. Un succès historique et forcément de très bonne augure à quelques mois de la Coupe d’Afrique des nations 2025 (21 décembre 2025 au 18 janvier 2026) organisée elle aussi au Maroc.
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