Africa-Press – Congo Kinshasa. Des étudiants de trois institutions d’enseignement supérieur, dont l’Université Catholique de Bukavu (UCB), l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) et de l’Université Officielle de Bukavu (UOB) ont manifesté ce mercredi 29 mars 2023, pour réclamer la réhabilitation de la Route Nationale Numéro 2, sur son tronçon Place de l’indépendance-Campus de Karhale en passant par le Lycée Wima.
Depuis tôt le matin, ces derniers ont brulé des pneus et ont placé des barricades sur ce tronçon pour dénoncer l’impraticabilité de cette route depuis plusieurs mois maintenant. Une situation qui est à la base des embouteillages, mais aussi des accidents qui sont régulièrement rapportés sur cette route.
Ces derniers ont ensuite marché jusqu’à la Place de l’indépendance, où ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes par des éléments de la Police.
“Vraiment, c’est une honte de voir une route en mauvais état comme ça et qui cause des accidents et des embouteillages en plein centre-ville. Parfois, on est obligé d’arriver en retard aux cours juste parce qu’il n’avait pas autres moyens pour atteindre le site de Karhale étant donné que les bus et les motos n’arrivent plus sur le lieu. On est obligé de partir à pied jusqu’à la faculté avec retard, mais aussi sale, surtout quand il a plu. Il n’y a pas que nous les étudiants qui souffrons sur ce tronçon, même les patients qui partent se faire soigner à Ciriri sont victimes de cette situation”, a dénoncé Jean Mushamalirwa, étudiant à l’UOB.
De sa part, Sifa Bahati, étudiante à l’ISTM, dit être étonnée du silence des autorités sur cette situation qui n’a que trop durée.
“Ça fait tellement mal de voir que nos autorités voient ça et ne bougent pas même un doigt pour faire quelque chose. Si on regarde bien, cette route risque de se diviser en deux. C’est pourquoi nous, étudiants, nous avons décidé aujourd’hui de nous mettre ensemble pour demander la construction de cette route”, a-t-elle expliqué.
Il sied de signaler que depuis plusieurs semaines, ces étudiants avaient, à maintes reprises, écrit au Maire de la ville de Bukavu pour lui signifier cette situation.
La Représentation Provinciale des Etudiants du Sud-Kivu (REC-SK) a d’ailleurs saisi le ministre national des infrastructures pour solliciter son intervention, mais rien n’a été fait.
Une rencontre avait également eu lieu entre le Gouverneur et la REC-SK pour qu’une solution temporaire soit trouvée. Celui-ci avait promis aux étudiants de rendre praticable le tronçon à problème. Plus de 3 mois après, ces derniers s’impatientent.
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