Africa-Press – Congo Kinshasa. Plus de 38 000 cas suspects de choléra et environ 950 décès ont été recensés en République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’année 2025. Ces chiffres ont été communiqués vendredi 25 juillet lors d’un point de presse à New York par Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations-unies.
Selon M. Dujarric, ces données, couvrant une partie de l’année en cours, dépassent déjà le bilan total des cas et décès dus au choléra en 2024. L’épidémie s’est propagée dans 17 des 26 provinces du pays, dont Kinshasa, Maï-Ndombe et l’Équateur, qui ne sont habituellement pas des zones endémiques.
Cette situation nécessite une intensification urgente des efforts, d’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), cité par le porte-parole du secrétaire général des Nations-Unies, qui avertit d’un risque accru de propagation avec l’arrivée de la saison des pluies, prévue entre septembre et décembre prochains.
Malgré le renforcement des interventions sanitaires menées par le gouvernement, les Nations-unies et les organisations humanitaires, d’importants défis persistent. Les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène restent gravement sous-financés, souligne OCHA. Pour freiner l’épidémie, une campagne de vaccination est en cours depuis début juillet. Elle vise à atteindre trois millions de personnes dans 11 zones de santé réparties dans quatre provinces, d’ici la fin du mois.
Par ailleurs, le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) a débloqué 750 000 dollars supplémentaires pour soutenir les actions préventives à Kinshasa, la capitale où une augmentation significative des cas a été observée. Depuis mi-avril, la ville a enregistré plus de 1 500 cas suspects et 120 décès.
Cette nouvelle allocation du CERF est la troisième cette année en RDC, après des fonds alloués au Nord-Kivu en mars, puis au Maniema et à la Tshopo en mai.
Enfin, les organisations humanitaires soulignent un besoin urgent de financements supplémentaires pour renforcer la réponse sanitaire et combler les lacunes critiques dans les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène.
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