Africa-Press – Congo Kinshasa. Déployés sur le terrain depuis mars 2020, « les agents de la riposte sont impayés depuis 7 mois », reconnaît le professeur Muyembe, en charge de cette riposte.
« C’est regrettable »
Expliquant la « collaboration » avec l’état-employeur qui accuse des retards chroniques, le professeur Jean-Jacques Muyembe regrette qu’après des moments de silence, « le gouvernement donne 3 mois et se taise ensuite de longs mois durant ».
A la tête de cette riposte, il avoue qui est de ce fait très difficile de « motiver les gens et disponibiliser les dispositifs nécessaires pour la lutte, qui est pourtant une urgence nationale. Il faut parler avec les agents, leur faire des promesses » pour qu’ils continuent à travailler.
La Covid-19 est dans sa 3ème vague en RDC, principalement causée par le variant Delta (dit indien), plus virulent et contagieux.
Le nombre des cas officiellement enregistrés est de 38329, pour 888 morts, des chiffres qui semblent largement sous-évalués.
Le personnel de riposte est aux avant-postes d’une lutte dans laquelle il ne dispose aussi que de très peu de moyens pour une maladie qualifiée d’urgence nationale, qui a tué 3,88 millions de personnes en 18 mois dans le monde.