Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Symposium des femmes entrepreneures (SFE) appelle le gouvernement, par le truchement du ministère de l’Intérieur et sécurité, à choisir des partenaires viables pour mener l’opération d’identification de la population.
La structure œuvrant dans le secteur du numérique a lancé cet appel ce samedi 03 mai à Kinshasa, au cours d’une conférence de presse organisée à la suite de la signature d’un mémorandum d’entente entre la République Tchèque et la RDC, représentée par l’Office national d’identification de la population (ONIP).
Selon le SFE, le ministre de l’Intérieur se doit de faire preuve de beaucoup de discernement face aux partenaires qui défilent pour gagner ce marché stratégique. Marie Claudine Ntunda, présidente Zone Afrique de cette structure citoyenne, a, devant la presse, exprimé son inquiétude face à l’attitude de certaines entreprises étrangères, s’obstinant à gagner le marché, malgré de lourdes insuffisances technologiques, juridiques et financières.
Elle a particulièrement épinglé le cas d’une entreprise privée ghanéenne, déjà écartée par des experts du secteur, mais qui continue de manifester son intérêt, malgré des rapports techniques et financiers « accablants » adressés au vice-premier ministre de l’Intérieur.
Margins Group cherche des voies pour faire croire au gouvernement qu’il est bien outillé. Pourtant, cette société, selon des recherches du SFE, aurait montré de faibles performances au Ghana, où, en plus de sept années d’opérations, elle n’a réussi à identifier qu’environ 18 millions de personnes sur une population estimée à 30 millions.
Un tel rendement, selon l’organisation, serait inadapté à la RDC, dont la population dépasse les 100 millions d’habitants.
Dans un contexte d’insécurité dans l’est de la RDC, marqué par l’agression rwandaise, le SFE appelle à la mise en place d’un système d’identification moderne, souverain, sécurisé et économiquement durable.
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