Grève des transporteurs : risque d’asphyxie pour les provinces du sud

1
Grève des transporteurs : risque d’asphyxie pour les provinces du sud
Grève des transporteurs : risque d’asphyxie pour les provinces du sud

Africa-Press – Congo Kinshasa. L’Union Nationale pour la Protection des Camionneurs a entamé ce mercredi 5 octobre son mouvement de grève. Cette association appelle ses membres à garer leurs engins du 5 au 10 octobre.

Elle proteste ainsi contre la mort de deux chauffeurs zambiens le 29 septembre dernier. Elle appelle, par ailleurs, les autorités à garantir la sécurité des routiers. Cette mesure concerne les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga.

Les camionneurs affirment que les deux chauffeurs auraient été tués par les services de sécurité congolais. L’un des routiers est décédé à proximité d’un camp militaire dans la périphérie de Lubumbashi. Ce qui, pour eux, accrédite la thèse d’un assassinat. L’autre est mort à Kolwezi dans des circonstances non encore élucidées

Crime passionnel ?

Selon la clameur publique, pour le chauffeur mort aux environs de Lubumbashi, il s’agit d’un crime passionnel. Car, selon cette même source, il aurait été trouvé en flagrant délit d’adultère avec la femme d’un soldat.

Le gouvernement provincial du Haut-Katanga a rejeté cette thèse. L’exécutif provincial du Haut-Katanga parle de simples rumeurs. Le dimanche 2 octobre, le vice-gouverneur du Haut-Katanga a conduit une délégation congolaise à Chingola en terre zambienne.

Ainsi, à cette occasion, les corps des deux Zambiens ont été rapatriés dans leurs pays. Les autorités zambiennes ont exprimé leur gratitude à leurs homologues congolais.

Le gouvernement zambien estime que la RDC a « honoré » ses compatriotes morts en plein exercice de leur travail. Les deux parties ont donc conclu qu’il s’agissait de mort naturelle et non occasionnée.

Un trafic transfrontalier vital pour les deux provinces

Les 5 jours de grève en cours risquent fort de préjudicier le Haut-Katanga et le Lualaba. Ces deux provinces dépendent entièrement du trafic transfrontalier pour fonctionner. Car, l’essentiel de la farine de maïs, du sel, du sucre, du savon, du poisson, de la viande, vient de l’Afrique australe.

L’industrie minière qui sous-tend l’économie nationale survit quotidiennement grâce au même circuit. Sans ce trafic vital, les deux provinces risquent fort d’être en rupture de stock alimentaire et aussi en intrant minier.

Le fait est que ces provinces ne produisent presque rien pour leurs alimentations. Selon plusieurs sources, ces deux provinces n’ont pas plus d’une semaine de stock. Sollicité par la Guardia pour savoir si cette situation ne gêne pas, la Fédération des Entreprises du Congo/ section du Haut Katanga s’est abstenue de tout commentaire.

Ce qui est certain, est que si cette grève persiste, toute la RDC risque bien d’en pâtir. Ces deux provinces sont les deux parties du poumon économique de la RDC. Si elles éternuent, c’est tout le pays qui sera également enrhumé.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here