Insécurité À L’Est: Démocratie Torpillée par Nangaa

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Insécurité À L'Est: Démocratie Torpillée par Nangaa
Insécurité À L'Est: Démocratie Torpillée par Nangaa

Africa-Press – Congo Kinshasa. Le président du cadre de concertation des droits humains en République démocratique du Congo a dénoncé, lors d’un entretien lundi, le torpillage de la démocratie dans le pays par l’ancien président de la Commission électorale (Céni), devenu depuis complice de l’agression de la RDC par l’armée rwandaise.

« Je suis estomaqué de constater que l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante, le fugitif Corneille Nangaa qui a organisé les élections dans ce pays, puisse torpiller la démocratie. Mon indignation est de voir un ancien président de cette institution d’appui à la démocratie prendre les armes pour torpiller cette démocratie, donc je condamne fermement, avec énergie et sans pitié, l’occupation de la ville touristique de Goma qui a enregistré de graves violations des droits à la vie », a déclaré Alex Welo, à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie.

« Je suis le responsable le plus touché par le décès des activistes des droits humains et les déplacements internes, y compris pour ceux de nos compatriotes qui sont dans des pays d’accueil. C’est encore une entorse contre la démocratie, qui est définie comme le pouvoir du peuple par le peuple », a-t-il ajouté.

Pour ce défenseur des droits humains, la démocratie congolaise est électoraliste, le peuple souverain ne décide que dans l’urne et non au moyen des armes. Il a toutefois déploré le fait que le peuple soit « dépouillé » de son pouvoir une fois les élections passées.

« Le constat amer est que notre démocratie congolaise est électoraliste, pour ne pas dire électorale, c’est-à-dire que le peuple souverain ne décide que dans les deux ou cinq minutes pendant lesquelles il est face à un bulletin de vote dans l’urne. Mais aussitôt, il est dépouillé de son pouvoir, et cette fois-là, il est comme laissé pour compte, alors que la définition classique de la démocratie c’est le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple », a poursuivi M. Welo.

Des progrès réalisés malgré tout

Malgré les obstacles et les défis, des progrès ont été réalisés sur le plan démocratique en RDC, a indiqué Alex Welo. « Nous avons quand même des progrès réalisés ou des avancées significatives, d’autant plus que nous sommes au quatrième cycle électoral. De ce point de vue, les élections qui sont une vertu, pour ne pas dire l’épine dorsale d’une démocratie, ont été organisées, nous avons des institutions démocratiques. Les élections générales de 2023, la Présidence de la République, le gouvernement national, le Parlement, c’est la preuve que la démocratie est sur le bon chemin dans notre cher et beau pays la RDC », a-t-il reconnu.

M. Welo a également relevé qu’il y a des efforts collectifs à fournir par le peuple, qui est le souverain primaire.

« Les défis majeurs à relever pour l’épanouissement d’une démocratie solide, c’est l’abus du pouvoir, susceptible de bloquer l’élan d’une démocratie civilisée, d’une démocratie durable, d’une démocratie responsable au service de la bonne gouvernance publique, au service de la paix durable, de la justice et des droits humains », a dit l’activiste congolais.

« Il faudrait que l’on donne le pouvoir au peuple souverain de déchoir, par exemple, un Parlement corrompu ou qui ne travaille pas au service de la population, que l’on donne le pouvoir au peuple d’initier par exemple une pétition populaire pour demander la révocation pure et simple des responsables d’une entreprise publique qui ne jouent pas pleinement leur rôle en donnant par exemple de l’eau, de l’électricité au peuple », a-t-il proposé comme réforme.

La journée internationale de la démocratie est célébrée dans le monde le 15 septembre de chaque année.

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