Kinshasa Les Gyrophares Emblèmes de l’Anarchie Routière

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Kinshasa Les Gyrophares Emblèmes de l'Anarchie Routière
Kinshasa Les Gyrophares Emblèmes de l'Anarchie Routière

Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans les rues saturées de Kinshasa, une autre forme de chaos s’installe, celle des puissants en cortège. Des usagers de la route dénoncent le comportement des autorités qui, au lieu de donner l’exemple, aggravent le désordre sur les artères de la capitale. Le reporter de Radio Okapi a fait ce constant, mardi 15 juillet 2025.

À midi sur le carrefour des Huileries, l’ambiance déjà tendue des embouteillages bascule: un véhicule sans insigne officiel, gyrophares clignotants, force le passage. Derrière lui, des policiers à moto intimident les automobilistes. Les feux rouges, les sens uniques et les giratoires sont purement ignorés.

« Ces gens-là, ils se croient au-dessus de tout […] Comment voulez-vous qu’on respecte la loi quand ceux qui doivent la faire respecter sont les premiers à la violer? », lance un usager révolté.

Quand l’exemple devient une dérive

Cette culture de l’impunité, où certains officiels ou leurs proches roulent à contresens et bafouent les règles, crée un effet d’entraînement jugé dangereux par des kinois: « Quand je vois un ministre ou un député rouler à contresens […] je me dis: à quoi ça sert de respecter? », déplore une jeune étudiante.

Un système à deux vitesses?

La critique ne s’arrête pas aux témoignages. Un analyste politique pointe du doigt un mal plus profond: « C’est un problème de gouvernance […] cela ne fait qu’alimenter l’anarchie et renforcer l’idée que la loi est à géométrie variable, selon votre statut social ».

Cette pratique récurrente fragilise l’autorité de l’État, sape la confiance du public, et rend toute tentative de régulation routière quasi impossible. Elle érode le civisme, creuse le fossé entre les dirigeants et les citoyens, et transforme les gyrophares en symboles d’immunité et de désordre, explique l’analyste.

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