Africa-Press – Congo Kinshasa. Alors que la République démocratique du Congo est en proie à des violences dans l’est de son territoire, le pays commence à envisager son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie, accusant l’OIF de ne pas lui apporter du soutien et de faire preuve d’apathie.
Dans une déclaration, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya Katembwe, a exprimé la colère de son pays face à ce qu’il estime être une attitude ambiguë de l’Organisation internationale de la Francophonie sur les conflits avec les groupes armés.
« Nous avons constaté que la Francophonie ne nous soutient pas dans le conflit de l’Est de la République démocratique du Congo », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, cité par Politico. Le ministre de la Communication estime que la Francophonie « ne se prononce pas clairement sur les tueries. Nous sommes touchés par les crimes de l’Est. Nous allons évaluer notre appartenance à la Francophonie, et à l’issue de cette évaluation, des décisions seront prises. L’option de quitter la Francophonie pour beaucoup de Congolais n’est pas à exclure ».
Avec cette déclaration, la RDC dénonce clairement le fait que l’OIF ne prenne pas position sur les atrocités qui se déroulent dans le pays avec les groupes armés et surtout, le groupe M23. Ce dernier est présumé être soutenu par le Rwanda mais Kigali nie toute accointance avec les rebelles surarmés qui défient les forces armées de la RDC et les battent parfois sur le front.
Avec cette position prise par la RDC, cela met en lumière l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui, jusque-là, avait réussi à rester hors des projecteurs pour ne pas se prononcer sur cette situation désastreuse qui a lieu dans un pays membre. Désormais, cette sortie du ministre de Communication, Patrick Muyaya, se présente comme une pression mise à l’OIF qui devra se prononcer sur la question urgente du conflit en RDC et également dans les autres pays membres comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso ou encore le Cameroun.
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