Africa-Press – Congo Kinshasa. C’est une démission qui fait grand bruit à Kinshasa. Officier de la Police nationale congolaise et fils du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, il a décidé de quitter ses fonctions. Dans une vidéo devenue virale, il accuse frontalement la police de complicité avec des bandes criminelles qui sèment terreur et désolation dans la capitale.
Selon lui, la population kinoise vit un véritable « génocide » silencieux: meurtres, braquages, viols et vols à main armée se multiplient sans que les auteurs ne soient durablement neutralisés. Plus choquant encore, des criminels arrêtés par la police sont souvent relâchés peu de temps après, au grand étonnement des citoyens.
Cette sortie jette une lumière crue sur un système que beaucoup dénoncent depuis longtemps: une mafia organisée, où certains éléments censés protéger la population collaboreraient avec les malfrats. « Comment expliquer qu’un bandit connu soit arrêté aujourd’hui et remis en liberté le lendemain? », s’indignent de nombreux habitants, désabusés face à une justice et une police perçues comme défaillantes, voire complices.
Ce départ fracassant vient ainsi confirmer ce que tout le monde chuchote depuis des années: à Kinshasa, le crime organisé a la peau dure et la confiance entre les forces de l’ordre et les citoyens est au plus bas. Pour beaucoup, il est temps qu’une véritable enquête indépendante soit ouverte afin de briser ce cercle vicieux où l’impunité règne et où la population paie le prix fort.
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