Africa-Press – Congo Kinshasa. Le président de l’ASADHO -Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme-, Jean-Claude Katende, s’est exprimé sur le déroulement du procès de Constant Mutamba, dénonçant une dérive préoccupante de l’appareil judiciaire congolais.
Dans une publication relayée sur son compte X, l’activiste des droits humains a vivement critiqué l’attitude des juges de la Cour de cassation, accusés de s’être prononcés sur une question d’inconstitutionnalité alors que cette compétence relève exclusivement de la Cour Constitutionnelle.
« L’attitude des juges dans ce procès doit inquiéter tous ceux qui ont soif d’une justice juste et indépendante », écrit Katende. « Comment la Cour de Cassation peut-elle se prononcer sur une question d’inconstitutionnalité soulevée par devant elle, en lieu et place de la Cour Constitutionnelle? », s’interroge-t-il, soulignant une possible violation flagrante du principe de séparation des compétences.
Pour Jean-Claude Katende, cette situation jette une ombre sur le procès en cours et suscite de fortes inquiétudes quant au sort réservé à l’ex-ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
« Nous avons les yeux ouverts ! », prévient-il, appelant à la vigilance citoyenne face à toute tentative d’instrumentalisation de la justice.
Ce signal d’alarme survient dans un contexte où l’indépendance du pouvoir judiciaire en RDC est régulièrement mise en cause, notamment dans les dossiers à portée politique. Les propos du président de l’ASADHO résonnent comme un appel pressant à garantir un procès équitable, conformément à la Constitution et aux normes internationales.
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