SYECO/Moba Exige Rentrée Scolaire Apaisée Ultimatum

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SYECO/Moba Exige Rentrée Scolaire Apaisée Ultimatum
SYECO/Moba Exige Rentrée Scolaire Apaisée Ultimatum

Africa-Press – Congo Kinshasa. À l’approche de la rentrée scolaire 2025–2026, le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), section de Moba, dans la province du Tanganyika, a tenu une assemblée générale, vendredi 29 août, pour mobiliser ses membres autour d’une rentrée apaisée. Toutefois, le syndicat menace de déclencher une grève dans les 30 jours suivant la reprise des cours si le Gouvernement ne répond pas favorablement à ses revendications.

Placide Muyumba, secrétaire permanent du SYECO/Moba, a lancé un appel à tous les enseignants du territoire pour assurer une rentrée calme et ordonnée. Mais il a également exprimé le ras-le-bol des enseignants, dénonçant des années de précarité et de promesses non tenues.

« Nous sommes déjà fatigués de travailler comme des journaliers. Si rien ne change, nous allons passer à une grève générale après les 30 premiers jours de classe », a-t-il déclaré.

Les principales revendications du SYECO/Moba

Parmi les points soulevés par le syndicat figurent:

La mécanisation et la paie des enseignants N.U (non mécanisés) et N.P (non payés)

Le réajustement du salaire des enseignants à hauteur de 500 USD

Le paiement de la prime de routine des inspecteurs

La prise en charge des agents du bureau gestionnaire, souvent négligés

La signature du statut syndical pour intégrer la fonction publique

Les enseignants du secteur public de Moba réclament aussi une couverture sociale digne via la CNSSAP, dénonçant la mauvaise prise en charge des retraités malgré les cotisations de 10 000 FC par enseignant depuis 2022. Ils exigent l’installation d’une mutuelle de santé sur toute l’étendue du territoire de Moba, déjà effective dans d’autres provinces. Ces enseignants sollicitent aussi une assistance aux écoles sinistrées par des catastrophes naturelles, où les enfants étudient dans des conditions jugées inacceptables.

Le SYECO/Moba insiste sur le fait que ces revendications ne sont pas nouvelles, mais qu’elles ont été ignorées pendant trop longtemps. Le syndicat donne au Gouvernement un délai de 30 jours pour réagir, faute de quoi une grève générale sera déclenchée, perturbant le bon déroulement de l’année scolaire.

Le Gouvernement conscient de ses engagements

Le 22 aout, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir dans la sérénité la réussite de la rentrée scolaire. Il a donné cette instruction au cours du Conseil des ministres.

Il a, par la même occasion, insisté sur la nécessité d’évaluer les engagements du Gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux.

« Le Président de la République tient à la stabilité sociale qui constitue l’un des piliers essentiels de la paix et du développement durable de notre pays. C’est pourquoi il estime qu’il incombe au Gouvernement de maintenir un climat de confiance permanent avec les partenaires sociaux et d’apporter des réponses concrètes, crédibles et durables aux préoccupations exprimées par les différentes couches de la population active », a rapporté le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.

Soucieux de privilégier la voie du dialogue et de la concertation, note M. Muyaya, le Président a rappelé que le Gouvernement avait engagé dans un passé récent, des échanges francs et responsables avec les représentants syndicaux des enseignants, des médecins et d’autres catégories socioprofessionnelles.

« Ces assises avaient permis de dégager un certain consensus et de sceller des engagements auxquels l’exécutif national avait souscrit. Elles avaient ouvert la voie à une accalmie sociale favorisant une compréhension mutuelle et la poursuite sereine de l’action de l’État. Il est impérieux de préserver et consolider ces acquis par des actes qui témoignent de la fidélité du Gouvernement à sa parole et de son attachement à la justice sociale », a ajouté Patrick Muyaya.

Les enseignants de Moba comme ceux du reste du pays attendent voir que ces orientations du chef de l’État se traduisent en actes concrets dès la rentrée scolaire.

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