Africa-Press – Congo Kinshasa. L’indignation monte sur les bancs de l’Université Pédagogique Nationale (UPN). Dans un message largement relayé sur les réseaux sociaux, les étudiants de cette université publique dénoncent une série d’augmentations des frais académiques qu’ils jugent « injustes et injustifiées », sans amélioration notable des conditions d’apprentissage.
Selon leurs témoignages, plusieurs frais supplémentaires auraient été récemment imposés, notamment des frais d’enrôlement, des frais divers non détaillés, ainsi qu’une majoration globale des frais académiques.
« Les montants sont en téléchargement », ironisent les étudiants, soulignant ainsi l’opacité et la soudaineté de ces décisions financières.
Pour ces jeunes qui ont délibérément choisi les universités publiques en espérant un encadrement par l’État à travers le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), cette situation est vécue comme une trahison.
Ils s’interrogent: « Quelle est aujourd’hui la différence entre une université publique et une privée? Aucune amélioration des conditions d’études n’a été constatée en parallèle », regrettent-ils.
Les infrastructures restent vétustes, les bibliothèques peu fournies et l’accès à la recherche limité.
« Étudier au Congo est-il en train de devenir un luxe? », se questionnent-ils amèrement.
Les étudiants appellent à une mobilisation générale et invitent leurs camarades « conscients » à interpeller les autorités compétentes. Ils exigent des explications claires sur la base légale et financière de ces hausses, tout en réclamant plus de transparence et de respect envers la communauté estudiantine.
Au moment où le pays fait face à d’importants défis éducatifs, cette crise au sein d’une institution de référence comme l’UPN relance le débat sur la gouvernance universitaire et l’accessibilité réelle à l’enseignement supérieur public en République Démocratique du Congo.
