Africa-Press – Côte d’Ivoire. Deux ressortissants ivoiriens, Koko A. (51 ans) et Ibrahima T. (44 ans), ont comparu devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence pour avoir facilité l’entrée et le séjour irréguliers de mineurs en France, à l’aide de documents falsifiés, a-t-on appris de sources concordantes.
Bien qu’ils aient échappé à l’accusation plus grave de traite d’êtres humains, leurs explications ont révélé les rouages d’un système informel entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe.
Les deux prévenus, établis de longue date en région parisienne avec un titre de séjour, affirment ne pas se connaître. Pourtant, les faits qui leur sont reprochés présentent de nombreuses similitudes, à commencer par l’acheminement de jeunes filles mineures, en 2018, à l’aide de passeports et de visas douteux.
Lors de l’audience, les deux prévenus se sont défendus en évoquant un fonctionnement « habituel » dans leur pays d’origine. « Chez nous, c’est du business, ce n’est pas illégal », aurait confié l’un deux devant la juge.
Pour le procureur, il ne s’agit pas d’un simple « business », mais bien de « magouilles » visant à contourner la loi. Il a requis des peines de prison avec sursis, assorties d’amendes et d’interdictions du territoire.
Finalement, le tribunal a condamné Ibrahima à une peine de 60 jours et une amende de 15 euros, quant à Koko, il écope de six mois de prison avec sursis pendant cinq ans, relève-t-on.
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