Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’affaire de l’activiste Burkinabé, Traoré Alain Christophe dit Alino Faso retrouvé mort dans sa chambre à l’école de Gendarmerie d’Abidjan-Cocody où il était en détention, continue de faire réagir l’opinion tant en Côte d’Ivoire qu’au Burkina Faso.
Dans un communiqué transmis à KOACI, le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH), appelle le Gouvernement ivoirien à mener une enquête indépendante et transparente sur la mort d’Alino Faso.
Le président du Conseil d’Administration du MIDH, Bamba Drissa, « déplore les conditions de détention dans les prisons de Côte d’Ivoire et ne comprend pas que des personnes soient détenus dans des lieux autres que les maisons d’arrêt et de correction.’
Le MIDH « invite le gouvernement à améliorer les conditions de détention dans les prisons et dans les autres lieux de garde-à-vue, en les rendant conforme aux textes en vigueur, notamment les conventions internationales auxquelles la Côte d’Ivoire est partie.
Enfin, Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) « encourage le gouvernement à engager des enquêtes indépendantes et transparentes pour faire la lumière sur ces évènements, particulièrement les circonstances du décès de Monsieur Traoré Alain Christophe alias Alino Faso. »
Le 27 juillet 2025, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a, dans un communiqué, indiqué que « le jeudi 24 juillet 2025, Monsieur Traoré Alain Christophe alias Alino Faso, détenu à l’école de Gendarmerie d’Abidjan, a été découvert mort dans sa chambre…Il ressort des conclusions du médecin légiste qu’Alino Faso s’est pendu à l’aide de son drap de lit, après avoir tenté sans succès de s’ouvrir les veines du poignet. »
Le lendemain, 28 juillet 2025, le gouvernement du Burkina Faso dont est originaire le défunt a, à travers un communiqué, a déclaré « qu’il a appris le décès d’Alino Faso par un communiqué relayé sur les réseaux sociaux. » Il relève aussi « qu’aucune notification officielle n’a été faite à son pays par les autorités ivoiriennes sur la mort en détention de leur compatriote, ni à la famille de Alino Faso, ni à son avocat, ni à l’Ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. »
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