Africa-Press – Côte d’Ivoire. Alors que le processus de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle ivoirienne s’est achevé ce mardi à minuit, la Commission Électorale Indépendante (CEI) dispose désormais de trois jours pour transmettre les dossiers enregistrés au Conseil constitutionnel. Au total, cinquante candidatures ont été déposées, mais toutes ne seront pas retenues.
Le Conseil constitutionnel, qui a dix jours pour se prononcer, jouera le rôle de juge ultime. Il devra passer au crible les dossiers transmis par la CEI, afin de ne retenir que ceux qui respectent scrupuleusement les exigences légales. À ce stade, de nombreuses candidatures dites « fantaisistes », souvent incomplètes ou non conformes, devraient logiquement être écartées.
Ce scénario, récurrent à chaque échéance électorale, suscite de vives critiques parmi les observateurs de la vie politique nationale. Beaucoup s’interrogent sur le rôle de la CEI dans le filtrage initial des dossiers.
« Il est temps de revoir le fonctionnement de la CEI lors du dépôt des candidatures. Elle ne devrait accepter que les dossiers complets et conformes aux exigences de la loi », déclare un analyste politique basé à Abidjan.
Certains estiment que l’institution se contente trop souvent d’un rôle passif, recevant toutes sortes de candidatures, même celles manifestement inéligibles.
« Chaque fois, des individus se présentent à la CEI avec le strict minimum, parfois même sans les parrainages requis ou sans justificatifs de nationalité. Pourtant, ils sont enregistrés au même titre que des candidats sérieux », s’indigne un militant de la société civile.
Cette situation met en lumière les limites du dispositif actuel. Plusieurs voix appellent à une réforme en profondeur de la CEI, notamment dans sa mission de réception des candidatures.
L’objectif: professionnaliser davantage le processus, renforcer la crédibilité des institutions électorales, et éviter l’engorgement inutile du Conseil constitutionnel.
En attendant une éventuelle réforme, c’est ce dernier qui devra faire le tri parmi la trentaine de candidatures enregistrées. Un exercice délicat, mais nécessaire pour garantir une élection présidentielle sérieuse, transparente et conforme aux normes démocratiques.
Prochaine étape, la publication de la liste définitive des candidats dans les dix jours à venir. Un moment décisif qui donnera le ton de cette nouvelle échéance électorale en Côte d’Ivoire.
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