Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le nouvel Airbus d’Air-Côte d’Ivoire pour sa ligne Abidjan-Paris, hier à son arrivée sur le tarmac de l’aéroport d’Abidjan
La Confédération Patronale Unique des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire (CPU-PME.CI) a salué l’acquisition d’un nouvel avion par Air Côte d’Ivoire, tout en appelant à une transparence accrue dans la gestion des contrats associés à cette opération stratégique.
Dans un communiqué officiel signé par son président, Dr Moussa Élias Farakhan Diomandé, la CPU-PME.CI souligne que cette acquisition constitue une occasion précieuse pour stimuler l’implication des PME ivoiriennes dans l’économie nationale, à condition que les processus d’attribution des marchés soient équitables, clairs et inclusifs.
« Cette acquisition ne doit pas devenir une opportunité perdue pour nos petites et moyennes entreprises », alerte le Dr Diomandé, insistant sur la nécessité d’assurer une transparence totale autour des activités annexes comme la maintenance, le catering, le nettoyage, la logistique, le marketing et autres services liés à l’exploitation de l’appareil.
La CPU-PME.CI dénonce une tendance persistante où des entreprises étrangères ou de grandes sociétés non locales raflent la majorité des contrats publics, marginalisant les PME ivoiriennes pourtant capables et compétitives. Cette situation contribue, selon l’organisation, à des coûts de billets d’avion artificiellement gonflés, les bénéfices étant accaparés par un cercle restreint d’acteurs.
Face à cette réalité, la Confédération recommande à Air Côte d’Ivoire, au même titre que d’autres sociétés publiques comme Petroci ou la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), de réserver un quota obligatoire de leurs marchés aux PME locales, en cohérence avec leur mission de service public et leur financement majoritairement issu de ressources étatiques.
« Ces structures doivent devenir de véritables accélérateurs pour le tissu économique local », déclare Dr Diomandé.
La CPU-PME.CI étend également son appel à d’autres bénéficiaires de contrats publics, citant PFO Africa, Portéo et d’autres acteurs majeurs, afin qu’ils mobilisent davantage leurs capacités pour soutenir l’essor des PME ivoiriennes. L’organisation invite à la mise en place d’un écosystème économique vertueux, à l’image des modèles observés en France ou dans d’autres pays développés, où l’État, les multinationales et les collectivités locales jouent un rôle actif dans le développement des PME.
En conclusion, la CPU-PME.CI rappelle que la transparence et l’équité dans la gestion des ressources publiques sont des piliers incontournables pour bâtir une Côte d’Ivoire prospère, inclusive et durable.
Elle exige des contrôles rigoureux sur le respect des quotas réservés aux PME et appelle les dirigeants à faire preuve d’un engagement ferme pour la cause des entrepreneurs locaux.
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