Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le lancement officiel de la 5e édition du Concours national des Grands Débatteurs s’est tenu au Centre American Corner, de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, devant un parterre d’étudiants et d’« amoureux du beau dire ».
Jean François Kodo, Commissaire Général, du Concours des Grands Débatteurs, était face à la presse pour donner le ton de cette édition qui s’annonce avec pleine d’innovations et d’ambitions.
Jean-François Kodo, dit JFK, initiateur du concours et membre actif de Toastmasters International, a partagé son rêve: celui de former une jeunesse capable de défendre ses idées avec rigueur, respect et conviction.
« Apprendre à écouter, penser et parler, c’est apprendre à devenir leader », a-t-il déclaré.
Un projet inspiré par Toastmasters International. Issu de l’univers Toastmasters, JFK explique que le débat synthétise toutes les compétences nécessaires à un orateur: la préparation, l’improvisation et l’art de convaincre. Sa passion, il l’a d’ailleurs transmise à son épouse et sa fille, elles-mêmes membres de l’organisation.
De ce parcours est né, en 2021, le concours des Grands Débatteurs, aujourd’hui reconnu comme le premier concours national de débat contradictoire en Côte d’Ivoire.
Au-delà du million de FCFA promis au lauréat, les organisateurs insistent sur l’essentiel: la formation, la citoyenneté et la culture du dialogue.
« Dans nos sociétés, on ne peut parler de démocratie sans parler de débat », souligne JFK.
Les objectifs de cette initiative sont triples: Développer les compétences oratoires et langagières des jeunes ; Promouvoir la culture du dialogue comme alternative à la violence ; et encourager une approche critique des problématiques sociales afin de contribuer au développement durable.
Cette 5e édition, qui s’étendra du 10 janvier au 25 avril 2026, apportera deux nouveautés majeures:
L’organisation de présélections à Bouaké et San Pedro, amorçant ainsi une véritable nationalisation du concours ; la mise en place de journées d’orientation pour les jeunes étudiants, en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie et l’Université de Bouaké.
Autre avancée, les demi-finales et la finale seront désormais diffusées sur une télévision privée du pays, gage d’une visibilité accrue.
Depuis son lancement, le concours attire chaque année une cinquantaine d’équipes mixtes issues des universités, associations et ONG.
Plusieurs lauréats témoignent de l’impact de cette expérience sur leur vie professionnelle.
« Grâce à ce concours, j’ai appris à m’affirmer en public. Lors d’un entretien, mes arguments ont convaincu le jury: cela m’a ouvert les portes d’un emploi », confie un ancien champion.
En se projetant dans l’avenir, JFK nourrit l’ambition d’étendre cette initiative à d’autres pays africains, convaincu que l’art oratoire peut devenir une arme pacifique et fédératrice.
« Les jeunes ne doivent pas seulement être des orateurs, mais des leaders capables d’impacter positivement leur génération », conclut-il.
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