Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Institut Républicain International (IRI), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) américaine à but non lucratif dédiée à la promotion de la démocratie, a mis en place une évaluation technique du cycle électoral en cours en Côte d’Ivoire.
Dans ce cadre, l’Institut a déployé une mission d’évaluation pré-électorale à Abidjan du 21 au 26 septembre afin d’y rencontrer les acteurs politiques, institutionnels, et de la société civile impliqués dans le processus électoral.
Cette délégation de haut niveau était conduite par le président de l’IRI, Dr Daniel Twining et Mme Dana White, membre du Conseil d’Administration, qui sont arrivés à Abidjan le 22 septembre et ont rencontré plus de 70 parties prenantes, dont les représentants de la CEI, du Conseil Constitutionnel, du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, des partis politiques et des organisations de la société civile de tout le spectre politique ivoirien.
Ce vendredi 26 septembre 2025, l’IRI a fait le point de sa mission d’évaluation pré-électoral devant la presse dans un hôtel d’Abidjan-Plateau, a constaté sur place KOACI.
Tout saluant le niveau de préparation et les efforts de la CEI pour assurer une élection bien organisée sur les plans de la logistique et technique, cependant, la mission a identifié plusieurs critiques, lesquels, s’ils ne sont pas résolus, sont susceptibles d’entraver la crédibilité de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
La mission a formulé des recommandations pour renforcer la transparence et la crédibilité du processus électoral, bien avant, elle a tenu à faire cette importante précision.
« L’IRI reconnait le fait qu’il ne sera peut-être pas possible de mettre en œuvre certaines des recommandations formulées dans ses conclusions avant le jour du scrutin et reconnaît que l’ampleur des défis auxquels est confronté le processus électoral en Côte d’ivoire nécessitera un effort de reforme soutenu et inclusif au fil du temps. Néanmoins, le gouvernement ivoirien devrait s’efforcer de mettre en œuvre les recommandations réalisables à court terme, tout en élaborant de manière proactive des plans pour aborder des reformes à plus long terme et jeter les bases d’élections crédibles et inclusives à l’avenir », a fait savoir la mission.
Avant l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, l’IRI recommande prioritairement, d’élargir l’accès et l’éducation des électeurs ; S’abstenir de tout discours et de toute conduite électorale préjudiciable ; Enquêter sur les violations et les infractions liées aux élections ; Libérer les militants des partis en détention et d’expliquer:
« Le gouvernement devrait libérer immédiatement les membres et sympathisants de l’opposition qui n’ont pas été inculpés dans le cadre du processus électoral. Leur maintien en détention porte atteinte aux libertés politiques, exacerbe les tensions, et menace la crédibilité de l’élections. »
La mission qui, par ailleurs ne conteste pas le calme, la stabilité du pays et le dynamisme des autorités, recommande également de lutter contre les fausses informations et promouvoir la culture numérique, protéger la liberté de presse, garantir l’accès l’égalité d’accès aux médias et de publier le calendrier électoral.
Enfin, après les élections, l’IRI recommande d’améliorer le processus de sélection des candidats, d’accroître la capacité des partis politiques, d’intensifier l’inscription des électeurs et de procéder à une mise à jour annuelle des listes électorales.
« Nos recommandations ne remettent pas en cause le processus électoral en cours. Nous ne sommes que des observateurs », a précisé la mission, qui annonce sa présence comme observateur, lors du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025.
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