Clarifications du DG Gnenye Adou sur le détournement

4
Clarifications du DG Gnenye Adou sur le détournement
Clarifications du DG Gnenye Adou sur le détournement

Africa-Press – Côte d’Ivoire. KOACI.COM s’est fait l’écho à plusieurs publications des accusations de détournement de fonds de la somme de plus de 700 millions de FCFA, portées par le Syndicat National des Agents de l’OCPV (SYNA-OCPV) contre le Directeur Général de l’Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), M. Gnenye Adou Bernard.

Le syndicat aurait adressé des courriers au Premier ministre Beugré Mambé. Dans ces courriers, le syndicat évoquait plusieurs mouvements de fonds supposément irréguliers, dont des versements de 183 millions FCFA et 243 millions FCFA sur le compte de la Mutuelle des fonctionnaires et agents de l’OCPV (MUFA-OCPV), ainsi qu’un différend portant sur des accessoires de salaires estimés à 310 millions FCFA.

Au total, ce sont 736 millions FCFA qui seraient, selon le syndicat, concernés par des soupçons de mauvaise gestion. Des accusations que le Directeur général juge « sans fondement ni base légale ».

Interrogé sur question par un confrère dont -il a voulu transmettre le contenu de l’entretien à KOACI ce lundi 06 octobre 2025, le DG de la structure sous tutelle du Ministère du Commerce et de l’Industrie a enfin décidé de sortir de son silence pour rétablir sa part de vérité dans une affaire qui porte atteinte à son image.

Le Directeur général affirme que le montant total effectivement versé depuis 2022 s’élève à 267,8 millions FCFA, loin des 736 millions évoqués. Il précise en outre ne pas être signataire du compte de la mutuelle, et soutient que les versements ont été effectués de manière progressive, dans le cadre de la gestion normale des reliquats budgétaires.

Le cœur du désaccord entre la direction et le syndicat réside dans la réforme du système de primes mises en place à l’OCPV. M. Bernard explique avoir instauré une prime d’incitation à la performance, destinée à récompenser les agents les plus assidus et productifs.

« Nous avons voulu rompre avec la culture du laisser-aller. Désormais, la prime dépend du mérite, de la ponctualité et de la contribution réelle de chacun à la performance de l’institution », souligne-t-il.

Le Directeur général évoque également une alliance entre le syndicat et l’ex-présidente de la mutuelle, écartée pour insubordination.

« Elle a refusé d’appliquer certaines procédures internes et s’est ensuite rapprochée du syndicat dans une logique de règlement de comptes », explique-t-il.

Selon lui, cette même ex-présidente aurait été remplacée conformément aux textes, et son époux, ancien chef d’antenne a été contraint de rembourser 700 000 FCFA indûment perçus.

Face aux accusations de mauvaise gouvernance, M. Adou Bernard dit assumer pleinement sa politique de rigueur et d’excellence administrative. Sous sa direction, les ressources propres de l’OCPV seraient passées de 39 millions à 240 millions FCFA, grâce à une gestion rationalisée et à la lutte contre l’absentéisme.

Interrogé sur le « Limogeage » de collaborateurs, Le Dg de l’OCPV a précisé qu’il ne s’agit pas de licenciements mais de ‘’réaffectations’’ de personnel occupant des postes sensibles (ex: Ressources Humaines) et suspectés d’avoir fait fuiter des documents confidentiels.

Pour lutter contre le laxisme, M Gnenye Adou a mis en place des outils pour contrôler la présence, comme un « pointeur digital », auquel le syndicat s’est également opposé.

« Ces attaques ne me détourneront pas de l’essentiel: instaurer une culture de performance et d’intégrité au sein de l’OCPV. Je reste ouvert à toute vérification, car ma gestion est transparente et traçable », a déclaré le Directeur général.

Le Directeur Général Adou Bernard rassure sur l’intégrité de sa gestion. Il maintient que les accusations sont infondées et motivées par des intérêts personnels de la part d’agents sanctionnés pour absentéisme ou insubordination.

Il se déclare serein et déterminé à poursuivre ses réformes visant à promouvoir l’excellence et la performance au sein de l’OCPV.

Il n’y a pas d’action spécifique annoncée, l’objectif étant de clarifier la situation publiquement, rapporte-t-on.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here