Expiration de l’AGOA: Afrique perd accès commercial

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Expiration de l'AGOA: Afrique perd accès commercial
Expiration de l'AGOA: Afrique perd accès commercial

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Ce 30 septembre 2025, l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), dispositif permettant à 32 pays africains d’exporter plus de 1 800 produits sans droits de douane vers les États-Unis, a expiré. Cette fin menace l’équilibre économique de nombreux pays du continent, en particulier ceux dépendant de ce marché pour leurs exportations de textiles, produits agricoles et biens manufacturés.

Lancée en 2000 sous l’administration Clinton, l’AGOA visait à stimuler la croissance, promouvoir la démocratie et renforcer les liens économiques entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. En échange du respect des droits humains et d’un alignement sur la politique étrangère américaine, les pays bénéficiaires accédaient librement au marché américain, un atout crucial pour leurs industries exportatrices.

La fin de l’AGOA met en péril des secteurs clés dans plusieurs pays. Le Kenya, le Lesotho, la Tanzanie et l’Eswatini, fortement dépendants des exportations textiles, anticipent une chute brutale de leurs ventes. L’Afrique du Sud, première économie industrielle du continent, pourrait voir ses exportations de métaux, véhicules et produits chimiques diminuer de 17 %, menaçant des milliers d’emplois.

Malgré les appels de dirigeants africains, comme le président sud-africain Cyril Ramaphosa, pour une prolongation de l’AGOA, le Congrès américain, paralysé par des négociations budgétaires et un « shutdown », n’a pas agi à temps. Par ailleurs, les nouveaux droits de douane de 10 à 30 % imposés sur certaines importations africaines compliquent davantage la situation, remplaçant un régime de préférences par une logique de réciprocité commerciale.

Il convient de rappeler que l’AGOA, expirant le 30 septembre 2025, couvrait 32 pays d’Afrique subsaharienne, sélectionnés par le représentant au commerce des États-Unis (USTR) selon des critères tels que le respect des droits humains, la lutte contre la corruption et le progrès économique. La liste, inchangée après la revue de 2024, excluait 17 pays, dont le Burundi et le Burkina Faso, pour non-conformité. Dans la zone CEMAC, la République centrafricaine et le Tchad n’étaient pas bénéficiaires.

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