Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dans le département d’Oumé, un événement tragique a bouleversé la population de Louah, mettant en lumière un conflit familial entre les autochtones Gban et les allogènes Baoulé. La mort de Zokou Léon, un jeune homme autochtone, a révélé les tensions sous-jacentes entre ces deux groupes.
Les faits remontent au dimanche 2 novembre 2025 lorsque Zokou Léon, un jeune homme de la communauté autochtone, a été attaqué par des membres de la famille d’une femme allogène avec qui il entretenait une relation amoureuse.
Selon les informations en notre possession, cette dernière, veuve depuis quelques mois, avait attiré l’attention du jeune homme. Le frère de la veuve, accompagné de quelques proches, s’est opposé à cette relation, estimant que sa sœur, n’étant pas encore en période de veuvage, ne devait pas s’engager avec un autre homme. C’est dans ce contexte de désapprobation familiale que Zokou Léon a été violemment battu, laissé pour mort sur le bord de la route.
Dans un état critique, Zokou Léon a été retrouvé par un jeune membre de sa famille, qui, horrifié par son état, a alerté les habitants de Louah. Une ambulance a été envoyée depuis Oumé pour tenter de sauver la victime, mais malheureusement, elle est arrivée trop tard. Le jeune homme est décédé en cours de route, son corps ne pouvant survivre à ses graves blessures.
La colère des autochtones s’est rapidement propagée à Louah après l’annonce du décès de Zokou Léon. Les jeunes autochtones se sont rendus à N’zuékro, le campement des allogènes, et ont causé d’importants dégâts: maisons détruites, commerces saccagés et biens incendiés. Cependant, les allogènes n’ont pas répondu par la violence. Reconnaissant la gravité de l’incident, ils ont collaboré activement à l’arrestation des auteurs de l’agression, qui s’étaient enfuis vers Guepahouo.
Les autorités, alertées par la situation, sont rapidement intervenues. La gendarmerie d’Oumé est intervenue pour ramener le calme et a procédé à l’arrestation des coupables. De leur côté, les allogènes, conscients de leur responsabilité dans cette tragédie, ont pris la décision de présenter des excuses aux autochtones, en envoyant des chefs de différentes localités pour réparer le tort causé et apaiser les tensions.
Koffi Yao, un cadre du village de Louah, témoigne: « Nous, les allogènes de N’zuékro, avons livré les responsables de cet acte irréparable à la gendarmerie d’Oumé, afin qu’ils répondent de leurs actions devant la loi. Cette tragédie n’a rien à voir avec des conflits ethniques ou politiques. Il s’agit simplement d’un conflit familial, et nous assumons nos responsabilités. »
Alors que le calme semble revenir progressivement dans la localité, les deux communautés se retrouvent à reconstruire les liens brisés, dans l’espoir que de telles tragédies ne se reproduisent plus
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