Trajectoire des Femmes Militaires Ivoiriennes depuis 1964

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Trajectoire des Femmes Militaires Ivoiriennes depuis 1964
Trajectoire des Femmes Militaires Ivoiriennes depuis 1964

Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Ecole de l’état-major de l’Académie des Forces Armées de Zambakro à Yamoussoukro, a effectué sa rentrée solennelle le jeudi 06 novembre 2025, autour de la thématique, « Femmes et Armées en Côte d’Ivoire: état des lieux, rôles et perspectives », en présence du Général de Brigade Traoré Hamed Zanan, Commandant les Écoles et Centres de Formation, représentant le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, Chef d’État-Major Général des Armées, du Commandant de l’Académie des Forces Armées, et des directeurs des écoles militaires composantes notamment, celle de l’École d’État-Major.

Durant dix mois, ce 33e cours formera une trentaine d’officiers stagiaires, des Ivoiriens et ressortissants des pays partenaires notamment, le Bénin, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Djibouti, le Gabon, la Guinée, le Maroc, le Sénégal et le Togo.

Animateur de la communication 1 intitulée, « l’histoire des femmes dans les armées », Dr Traoré Siaka, Enseignant Chercheur au département d’Histoire de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké, a présenté les résultats de ses recherches portant sur la militarisation des femmes et la féminisation des armées, étude comparée entre Europe et l’Afrique en général, en Côte d’Ivoire, en particulier.

Selon l’historien militaire, datant depuis des siècles, l’exclusion des femmes du champ militaire, n’a pas empêché des femmes exceptionnelles de se faire distinguer. En Côte d’Ivoire, les femmes ont servi dans les armées précoloniales et coloniales, le cas des femmes des tirailleurs sénégalais est assez édifiant. L’entrée des premières femmes ivoiriennes dans l’armée se tient en 1983, aux lendemains de la dissolution du Service Civique féminin.

Quant à une féminisation volontariste, selon lui, elle intervient après la crise postélectorale, dans le courant des grandes reformes engagées par le président Alassane Ouattara, pour une armée inclusive, aux standards internationaux, résolument engagée au service de la démocratie et du développement.

L’historien poursuit pour dire que, « comme défis socioculturels et politiques de cette féminisation, il faut continuer à travailler pour plus de femmes dans les sphères de décisions, sensibiliser pour se défaire des paradigmes sociologiques selon lesquels, l’armée est une affaire exclusivement d’homme et que les femmes sont incapables du métier des armes, etc.

Mettre fin au confinement des femmes militaires aux tâches administratives et de soutien en les encourageant à servir dans les unités de combat, à des postes de commandements opérationnels sur les théâtres chauds. C’est à ce prix que les femmes militaires ivoiriennes contribueront à changer, elles-mêmes, le regard de leur société ».

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