Ayi Renaud Dossavi
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Edité par M.F. Vahid Codjia
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les trois consortiums couvrent toutes les sous-régions, avec des portefeuilles thématiques complémentaires allant de la sécurité alimentaire à la numérisation. Chaque groupement devrait recevoir un financement d’environ 10 millions $ sur deux ans et demi, selon les projections initiales.
L’Union africaine (UA) va accompagner trois consortiums de think tanks dans le cadre de son dispositif de financement articulé autour de la plateforme des think tanks d’Afrique ATTP. Cette sélection fait suite à un appel à candidatures lancé en juillet 2025, afin de soutenir des acteurs de la réflexion stratégique à l’échelle continentale.
Les consortiums retenus sont: RAISED Africa, conduit par l’Economic Research Forum, qui regroupe des chercheurs travaillant sur les économies du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, notamment; BRIDGE-Africa, piloté par l’African Centre for Economic Transformation (ACET), un think tank panafricain spécialisé dans l’analyse des politiques de transformation économique en Afrique ; et un troisième consortium coordonné par l’African Population and Health Research Centre (APHRC).
Ensemble, ces trois groupes couvrent l’Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Nord, du centre et l’Afrique australe, avec des portefeuilles thématiques complémentaires allant notamment de la sécurité alimentaire à la numérisation.
Notons que les financements attendus représentent une enveloppe d’environ 10 millions de dollars sur une période de deux ans et demi, pour chaque groupement, selon les prévisions initiales. Ils restent conditionnés à des évaluations des capacités institutionnelles et à la signature d’accords de partenariat axés sur la performance, indique l’UA.
Pour l’institution continentale, l’enjeu est désormais d’assurer une couverture effective des 55 pays africains, tout en évitant les doublons et en maximisant l’adoption des recommandations par les décideurs publics.
Rappelons que l’appel, porté par la Commission de l’UA, vise à renforcer la capacité des centres de recherche africains à influencer les politiques publiques, en cohérence avec l’Agenda 2063. Le projet de financement s’inscrit dans un environnement marqué par des ressources financières limitées et une forte dépendance aux bailleurs internationaux pour les centres de recherche africains, dont la majorité fonctionne avec des budgets annuels modestes, souvent inférieurs à 500 000 dollars.
Pour ces acteurs, qui ont pour vocation d’accompagner les décideurs publics et privés dans la prise de décision et l’orientation stratégique du continent, les besoins prioritaires portent sur la mobilisation de financements domestiques durables, publics comme privés, le renforcement des capacités méthodologiques et l’accès aux données, ainsi que l’amélioration de la gouvernance interne.
Si l’enjeu est de produire des analyses directement utilisables par les décideurs publics et le secteur privé, la comparaison avec d’autres régions, comme le Moyen-Orient ou encore l’Europe, reste frappante. Celles-ci disposent d’écosystèmes plus anciens et mieux structurés, avec davantage de financements nationaux et de réseaux régionaux. Cela étant, même ces régions ne sont pas exemptes de vulnérabilités, notamment la concentration des financements et les pressions politiques, susceptibles d’affecter l’autonomie des think tanks.
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