Africa-Press – Côte d’Ivoire. En raison des sanctions qu’elle a infligées à Moscou, l’Europe va « énormément souffrir économiquement », a déclaré à Sputnik l’entrepreneur et analyste français Bertrand Scholler. Pour lui, le nouveau monde de demain se dessine, dans lequel la Russie, la Chine et l’Afrique joueront un rôle décisif.
Dans un entretien accordé à Sputnik, Bertrand Scholler, entrepreneur et analyste français, a débattu de sujets pressants comme la livraison d’armes à l’Ukraine, le mouvement vers la multipolarité ou encore les conséquences des sanctions imposées contre la Russie.
D’après M.Scholler, la paix en Ukraine n’est pas le but que recherche actuellement l’Occident. La domination unipolaire des États-Unis sur le monde avec un contrôle très fort sur l’Europe, « c’est la clé du maintien de la puissance américaine ».
Il souligne que le peuple ukrainien « souffre déjà ». « Et c’est l’Europe qui va énormément souffrir économiquement parce qu’on est devant une crise qui va être systémique et est quasiment inévitable ».
Pour lui, les États européens n’ont plus « aucune vision sur aucune question importante » du monde contemporain. « On ne sait pas avoir de relations normales avec nos anciennes colonies. On ne sait pas avoir de bonnes relations, d’une façon générale, avec l’Afrique, dont on nous fait sortir petit à petit. Et on n’a pas de relations de partenaires avec les Américains, on a une relation de domination », considère M.Scholler.
Nouvel ordre mondial
Considérant que le mouvement vers la multipolarité est lancé et ne s’arrêtera plus, Bertrand Scholler assure qu’il y a le nouvel ordre mondial de demain qui se dessine.
L’importance d’une « information plurielle »
Prié de commenter le fait que l’Occident ne respecte plus aucune règle et se comporte « comme un voyou » en reconnaissant ouvertement leur implication dans le coup d’ État en Ukraine, Bertrand Scholler a indiqué que ce comportement « sera massivement rejeté dans tous les pays dans lesquels les gens ont une information plurielle ».
« Les pays aujourd’hui, dans lesquels l’information n’est pas stérilisée selon le point de vue essentiellement américain, sont le monde arabe et le monde africain. On sent bien que dans le monde africain, le monde arabe, il y a des médias qui sont beaucoup plus autonomes, beaucoup plus indépendants, et c’est le monde qui va le plus fortement « rejeter » ce qui est en train de se passer », résume-t-il.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press