En Côte d’Ivoire, deux proches de Guillaume Soro arrêtés

39
En Côte d’Ivoire, deux proches de Guillaume Soro arrêtés
En Côte d’Ivoire, deux proches de Guillaume Soro arrêtés

Aïssatou Diallo

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Deux cadres de Générations et peuples solidaires (GPS) ont été arrêtés le 18 novembre à Odienné, dans le nord-ouest du pays, cinq jours après la réapparition de leur mentor au Niger.

Peu d’informations ont filtré sur les raisons et les circonstances de l’arrestation de Kouablan Messou et de Sié Coulibaly, deux cadres de Générations et peuples solidaires (GPS), le mouvement de Guillaume Soro. Dans un communiqué diffusé le 18 novembre, Affoussiata Bamba-Lamine, l’avocate de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, dénonce une interpellation « totalement illégale et infondée ».

Elle précise que les deux hommes étaient en mission à Odienné pour y donner une conférence sur le thème du « pardon et de la réconciliation ». « Ils ont été interpellés par une forte unité de la gendarmerie lourdement armée qui les a empêché d’accéder à la salle », ajoute-t-elle. « Ils faisaient des conférences publiques pour la paix au nom de GPS. Ils sont d’abord passés par Abengourou et Bouaké avant d’arriver à Odienné. Après cette ville, ils avaient prévu de se rendre à Boundiali », ajoute Kando Soumahoro, ex-député de Biankouma et proche de Guillaume Soro.

Pas de justification officielle

Que leur reproche-t-on ? Les autorités n’ont pas encore officiellement communiqué sur leur arrestation. Selon un membre de GPS, Kouablan Messou et Sié Coulibaly seraient soupçonnés d’avoir voulu réunir des démobilisés, d’anciens rebelles non intégrés à l’armée ivoirienne après la crise postélectorale de 2010-2011. Ils seraient depuis détenus à Abidjan.

Messou figure parmi les proches collaborateurs de Soro en Côte d’Ivoire. Planteur et ex-président des supporters de l’ASEC Mimosas, c’est lui qui faisait office de porte-parole de son mouvement à Abidjan ces dernières années. Selon un cadre de GPS, Soro l’aurait désigné il y a quelques semaines comme « point focal » à Abidjan, sans préciser les contours de cette nomination.

Soro reçu par Traoré

Kouablan Messou souhaitait un renouvellement des instances du mouvement, qui est dépourvu d’organigramme. Le débat sur sa légalité – et donc le droit de ses membres à mener des activités publiques – a également refait surface. En février, la justice ivoirienne avait confirmé la dissolution du mouvement. Mais pour GPS, son pourvoi en cassation serait suspensif de la décision de la Cour d’appel. « Absolument rien n’empêche GPS de poursuivre ses activités en toute légalité », insiste pour sa part Affoussiata Bamba-Lamine.

À Abidjan, certains n’ont pas manqué de faire le rapprochement entre ces arrestations et l’annonce, quelques jours plus tôt, de Guillaume Soro de « mettre fin à son exil ». Visé par un mandat d’arrêt international et recherché par la justice ivoirienne depuis 2019, il avait voyagé ces dernières années entre plusieurs pays d’Europe et d’Asie, jusqu’à sa réapparition, à Niamey, le 13 novembre dernier. Ce 21 novembre, il a été reçu par Ibrahim Traoré, le président de la transition au Burkina Faso.

Source: JeuneAfrique

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here