Africa-Press – Côte d’Ivoire. Il fait -5°C sur la neige et la mouche des neiges (qui vit dans le nord de l’Amérique et au Canada), dépourvue d’ailes, ne s’alimente plus. Mais elle peut encore s’y démener pour trouver un partenaire d’accouplement.
Cette prouesse, réservée à quelques rares insectes, se double d’une autre adaptation plus étonnante encore : la capacité à s’auto-amputer de l’une de ses longues pattes lorsqu’elle commence à geler, révèlent des chercheurs américains de l’Université de Washington à Seattle.
Une patte sacrifiée contre le gel
Selon l’étude publiée dans la revue Current Biology, quand les températures s’approchent de -10°C, le milieu interne encore liquide au bout des longues pattes de l’animal peut se mettre à geler. Ce signal peut induire en moins de trois secondes l’auto-amputation de la patte, un réflexe que les chercheurs ont pu observer en temps réel en laboratoire. Ce phénomène paraît courant chez l’animal car il a été retrouvé chez 20% des individus récoltés dans la nature grâce au programme de science participative organisé par les chercheurs (Snow Fly).
La mouche des neiges a hérité d’un réflexe ancestral
Ce réflexe s’avère un moyen vital de protéger la mouche des neiges du gel qui gagne autrement tout son corps et la tue. Il fait appel à une séquence très précise d’auto-amputation qui se produit à la jonction du membre avec le corps. Chez les tipules, apparentées aux mouches des neiges – dont les faucheux aux grandes pattes de nos campagnes – ce mécanisme existe aussi pour leur permettre d’échapper aux prédateurs qui saisiraient leur patte.
Cette adaptation évolutive d’un réflexe ancestral permet à la mouche des neiges adulte de continuer à se déplacer rapidement sur la couverture uniforme de la neige pendant les deux mois qui lui restent à vivre, à une époque de l’année où ses prédateurs se font plus rares.
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