la filière hévéa explore les alternatives pour aider les planteurs

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la filière hévéa explore les alternatives pour aider les planteurs
la filière hévéa explore les alternatives pour aider les planteurs

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, les acteurs de la filière hévéa planchent sur des alternatives pour diversifier les revenus des planteurs. Parmi ces pistes figure la transformation des graines d’hévéa en biodiesel. Une perspective prise au sérieux par la principale organisation des planteurs.

En Côte d’Ivoire, l’hévéa est principalement cultivé pour son latex, qui est transformé et exporté à l’étranger. La crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont montré les limites de ce système. À cause des variations des cours du caoutchouc sur le marché mondial, les revenus des planteurs ont diminué. D’où l’idée de diversifier leurs revenus.

Une étude menée par le CNRA s’intéresse au potentiel des graines d’hévéa. Jusque-là, les producteurs laissaient les graines pourrir dans leurs plantations. D’après cette étude, menée dans quatre unités pilotes de transformation, les graines d’hévéa peuvent produire du tourteau, utile pour l’aliment de bétail, et surtout une huile qui peut servir à produire du biodiesel.

Concrètement, la production se fait par un processus chimique: la « transestérification méthylique ». « Il s’agit d’une technologie peu coûteuse et moins contraignante », explique le Dr Muriel Okoma, chercheuse au CNRA sur le programme hévéa.

Deux pistes déjà explorées pour la filière

Prochaine étape: vulgariser les détails de cette étude auprès des planteurs. Bien que les chiffres de cette enquête ne soient pas rendus public, l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), estime qu’il y a là un débouché intéressant. Deux pistes sont pour le moment explorées.

Il y a d’abord un projet en phase expérimentale avec la société ENI: l’APROMAC lui a fourni 1 900 tonnes de graines, et ENI se charge de la transformation dans son usine. Pour l’instant, le bénéfice avoisine 200 millions de francs CFA pour les planteurs, indique Luc Gbaï, le président du Collège des producteurs. « Nous avons testé le dispositif pour que la graine soit tracée du champ jusqu’à l’usine », poursuit ce responsable.

Seconde piste: développer d’autres unités locales de transformation. À ce jour, seulement deux unités pilotes sont opérationnelles. Mais pour Luc Gbaï, les avantages sont évidents: les planteurs d’hévéa, dit-il, pourraient « avoir des revenus additionnels pendant les périodes tendues comme la rentrée scolaire ».

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