Africa-Press – Côte d’Ivoire. Bli Blé David, porte-parole de l’Intersyndicale des ministères de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (ISMENA-METFPA) a animé ce mercredi 27 août 2025 une conférence de presse.
Face à la presse, il n’a pas mâché ses mots: la communauté éducative attend un signal clair du gouvernement sur la question de la prime d’incitation promise pour l’année 2026.
Les syndicats du secteur, unis derrière une même revendication, rappellent que les discussions entamées depuis plusieurs mois n’ont pas encore abouti, malgré les concessions faites pour éviter de nouvelles grèves. En rappel, plusieurs mots d’ordre de grève avaient paralysé les écoles en octobre 2024 puis en avril 2025, mais l’intersyndicale avait finalement accepté de privilégier la voie du dialogue.
Cette patience, cependant, atteint ses limites. Les enseignants veulent des garanties avant la rentrée scolaire 2025-2026. Pour eux, l’octroi de la prime n’est pas seulement une question de reconnaissance, mais aussi un levier indispensable pour améliorer leurs conditions de travail et, par ricochet, la qualité de l’école ivoirienne. « Une telle décision constituerait un acte majeur pour la promotion d’une école de qualité », a martelé le porte-parole.
Tout en félicitant les efforts consentis par les enseignants pour assurer une année scolaire 2024-2025 relativement apaisée, l’intersyndicale prévient que la sérénité de la prochaine rentrée dépendra de la réponse du gouvernement. Le message est direct: sans prime, le risque d’un blocage demeure.
Le chef du gouvernement et le président de la République ont été interpellés. Les enseignants de Côte d’Ivoire, par la voix de leur intersyndicale, disent avoir rempli leur part du contrat en privilégiant la paix sociale. Désormais, ils attendent un geste fort de l’État.
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