Rentrée Scolaire 2025-2026 À Abobo: Parents En Colère

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Rentrée Scolaire 2025-2026 À Abobo: Parents En Colère
Rentrée Scolaire 2025-2026 À Abobo: Parents En Colère

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, la rentrée scolaire rime toujours avec angoisse et stress pour les parents d’élèves, notamment ceux ayant des revenus modestes. Celle de 2025-2026 qui vient à peine de s’ouvrir ne déroge aucunement à la règle.

A Abobo, une commune populaire d’Abidjan, nombreux sont les parents d’élèves qui se retrouvent une fois de plus confrontés à la flambée et à l’incohérence des frais d’inscription dans les établissements secondaires.

Malgré les orientations faites par l’État dans des établissements censés accueillir les nouveaux élèves, les parents doivent faire face à des montants exorbitants qu’elles n’avaient souvent pas prévues. Dans cette commune, les frais d’inscription varient d’un établissement à un autre. Ils sont de 50 000 FCFA, 65 000 FCFA, parfois jusqu’à 75 000 FCFA. Une situation qui suscite chaque année incompréhension et frustration.

« Comment se fait-il que l’État oriente nos enfants vers des établissements sans encadrer les frais d’inscription? C’est injuste », s’indigne M. Coulibaly, père d’un élève de Troisième.

Les parents s’interrogent légitimement: pourquoi l’État ne prend-il pas ses responsabilités en harmonisant les frais d’inscription dans les établissements privés partenaires? Pire encore, pourquoi continue-t-il à orienter massivement les élèves vers ces écoles privées, sans leur offrir d’alternatives publiques accessibles et viables?

Pour beaucoup, le constat est amer. Si l’État ne peut pas subventionner intégralement ces frais ou construire plus d’établissements publics, il devrait au moins encadrer les pratiques tarifaires de ses partenaires. En l’absence de mesures fortes, les familles modestes sont les premières victimes de ce système déséquilibré.

La pression sur les établissements secondaires publics reste forte. Face à une demande en constante augmentation, l’État peine à construire de nouvelles écoles capables d’absorber l’afflux d’élèves chaque année. Résultat: les établissements publics sont débordés, et les élèves sont orientés vers le privé… sans que les parents n’aient leur mot à dire.

« Mon fils a été orienté dans un collège privé. Je n’ai pas choisi cet établissement, mais on me demande de payer 75 000 FCFA. Où vais-je trouver cet argent? », confie une mère de famille, visiblement dépassée.

Face à cette situation qui perdure depuis des années, de nombreux observateurs appellent à une réforme structurelle du système d’orientation scolaire et du partenariat public-privé dans l’éducation.

L’objectif: garantir un accès équitable à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit le revenu de leurs parents.

Sans une volonté politique claire et des mesures concrètes, la rentrée scolaire continuera d’être un cauchemar financier pour des milliers de familles ivoiriennes.

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