Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le 21 novembre, le chef de l’État a annoncé le recrutement de 3 000 soldats en 2022 qui rejoindront les rangs des Forces armées de Côte d’Ivoire. Voici comment il compte procéder.
Ce projet n’est pas nouveau, il entre au contraire dans sa phase d’exécution. En mai dernier, le pays se préparait déjà à ces recrutements.
Alassane Ouattara
souhaite en effet rajeunir les effectifs d’une armée jugée vieillissante et, surtout, suppléer au plan de départ volontaire à la retraite lancé en 2017 dans le cadre de la loi de programmation militaire : environ 4 000 éléments devraient quitter les rangs de l’armée.
L’État ivoirien a prévu, pour 2022, un budget de plus de 1 065 milliards F CFA au titre du fonctionnement et de certaines dépenses militaires.
Contingents au Nord
Le président prévoit de recruter 10 000 soldats sur trois ans, alors que la menace sécuritaire liée au terrorisme au Sahel est l’un des principaux défis que doivent affronter les autorités. Au Nord, dans les régions du Tchologo et du Bounkani, les forces de défense et de sécurité déployées dans la « zone opérationnelle » sont fréquemment harcelées par les djihadistes de la cellule d’Amadou Koufa. Ces derniers sont en position avancée dans le sud du Burkina Faso, d’où ils effectuent des incursions au-delà de la frontière ivoirienne.
La stratégie adoptée est de former des contingents de 3 000 à 4 000 hommes. En parallèle, le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, et le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, préparent la montée en puissance du deuxième bataillon projetable destiné aux missions onusiennes, et plus précisément à la Minusma, au Mali.
Les relèves démarreront à la mi-décembre. Mais, depuis mi-novembre, la compagnie de protection de Mopti a déjà été relayée.
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