Rébellion ivoirienne, 19 ans après, le temps des regrets pour Guillaume Soro ?

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Côte d'Ivoire : Rébellion ivoirienne, 19 ans après, le temps des regrets pour Guillaume Soro ?
Côte d'Ivoire : Rébellion ivoirienne, 19 ans après, le temps des regrets pour Guillaume Soro ?

Africa-PressCôte d’Ivoire19 septembre 2002 – 19 septembre 2021, voilà 19 ans qu’une horde de rebelles attaquaient le pouvoir de Laurent Gbagbo.

Ces combattants qui avaient pour chef Guillaume Soro aujourd’hui en exil en France, car, en disgrâce avec le chef de l’État Alassane Ouattara, assumant leur rébellion qu’ils voulaient à la Che Guevara, ont-ils atteint leurs objectifs ?

19 ans après cette attaque qui a endeuillé la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef de l’Assemblée nationale se retrouve est un exilé.

Accusé de tentative de déstabilisation, blanchiment de capitaux et recel de bien public, l’ancien député de Ferkessedougou, Guillaume Soro dont le retour manqué en Côte d’Ivoire en décembre 2019 l’a conduit en exile, se retrouve de plus en plus abandonné par certains de ses camarades d’hier avec qui, il a fait la rébellion.

Alphonse Soro, Kanigui Soro, Méité Sindou et aujourd’hui Alain Lobognon, sont des têtes fortes de cette rébellion qui ne sont plus en sainteté avec leur leader d’hier.

Le temps des regrets pour l’ancien dirigeant de la Fesci, mouvement estudiantin ?

En tout cas dans une note publiée sur Internet, Guillaume Soro qui avoue avoir pris les armes avec ses amis parce qu’en quête “de voir une Côte d’Ivoire unie où il fait bon vivre” pour ” amorcer l’enracinement de la démocratie et ne plus voir des hommes et des femmes militaires ou civils en prison pour des raisons politico-politiciennes. Une justice exercée par des magistrats de qualité et au service du peuple était notre ambition. La construction d’une nation dans laquelle seraient bannis le communautarisme, le clanisme, le sectarisme et le népotisme, etc.”, peut-il se targuer d’avoir réussi cette mission ?

Que non, celui qui affirme dans sa note qu’il voulait voir une corruption éradiquée sinon combattue par des acteurs probes, est plus que jamais loin du compte.

Après 19 ans, sa rébellion, Guillaume Soro qui dit assumer son acte, déplore néanmoins le fait que certains de ses amis d’hier aient honte de leurs actes d’hier.

“Et chaque camp peut choisir de nous condamner, c’est leur droit et c’est plus facile ! Et je l’accepte et je l’assume. Certains de mes compagnons peuvent même en avoir opportunément honte aujourd’hui et se défausser sur le baudet. Là aussi, je l’accepte et je l’assume. La vie est ainsi faite. La victoire a plusieurs pères et la défaite est orpheline.”, écrit-il.

Réaffirmant tout de même sa résilience et une expérience qu’il dit avoir acquis, l’exilé d’aujourd’hui lâche : “si j’ai été un temps soulagé d’avoir fortement et résolument contribué avec le Président Laurent Gbagbo à réunifier la Côte d’Ivoire que menaçait une sécession, une partition ; j’ai été particulièrement heureux d’avoir donné les cartes d’identité aux Ivoiriens sans distinction, si j’ai été hardi pour organiser des élections en Côte d’Ivoire ( il fallait bien le faire ! Et il fallait quelqu’un pour le faire.), si j’ai avec conviction souhaité et lancé le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire et demandé pardon au peuple ivoirien pour expier le mal ivoirien, je demeure déterminé à continuer à demander pardon à la Côte d’Ivoire pour tant de souffrances et douleurs causées et vécues. La Côte d’Ivoire ne doit pas oublier ses morts dans tous les camps. Je sais que seuls la démocratie, la réconciliation, le pardon refermeront les plaies de la Côte d’Ivoire.”

Et l’ancien Premier ministre ivoirien d’ajouter qu’il paie sa part de responsabilité à la société même si d’autre voudraient le voir mourir. Avant d’ajouter qu’il accomplit sa traversée du désert avec des compagnons qui lui sont restés fidèles.

“L’exilé politique que je suis paie sa part de responsabilité à la société même si je sais que d’autres voudraient me voir mourir. J’accomplis avec discipline ma traversée du désert avec mes compagnons épris d’idéal. Je ne me renierai pas ni ne gémirai”, martèle Guillaume Soro.

19 ans après sa rébellion, devant le poids de la responsabilité qui lui incombe dans la crise qui a endeuillé le Pays, c’est le temps des regrets pour Guillaume Soro ?

 

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