que va devenir la base française de Port-Bouët ?

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que va devenir la base française de Port-Bouët ?
que va devenir la base française de Port-Bouët ?

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Cette caserne, située près de l’aéroport d’Abidjan et chargée d’histoire, est au cœur des discussions entre Paris et Abidjan. 500 militaires français l’ont déjà quittée. Explications.
La question de l’avenir des bases françaises en Afrique, et notamment en Côte d’Ivoire, n’est pas encore définitivement tranchée. La base militaire des Forces françaises de Côte d’Ivoire (FFCI), située à Port-Bouët, ne fermera pas ses portes mais sa configuration changera progressivement.

Après le retrait des soldats de l’opération Barkhane du Mali, ses effectifs ont été drastiquement réduits, de 900 à 300 éléments. 100 resteront puisque 200 d’entre eux doivent encore quitter la base, qui accueillera également des militaires ivoiriens. L’annonce de ce départ progressif avait été faite par le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara.
Messages à l’Élysée

Les Français ne quitteront pas définitivement ce camp, connu sous le nom de 43e Bataillon d’infanterie de la marine française (Bima). C’est ce qu’a rappelé le président français Emmanuel Macron à son homologue Alassane Ouattara au cours de leurs récents entretiens, lequel a toujours exprimé des réticences sur un démantèlement complet. Les entreprises françaises, qui ont d’importants intérêts économiques dans le pays, ont également fait savoir à l’Élysée qu’elles étaient favorables à un maintien des forces afin de les sécuriser en cas d’évènement grave – bien que la Côte d’Ivoire soit stable depuis plus de 13 ans.

Le 7 octobre dernier, le Français Pascal Ianni, le chef du Commandement pour l’Afrique (CPA), a séjourné à Abidjan afin d’y rencontrer le général de division Lassina Doumbia, le chef d’état-major des armées. Les deux hauts gradés ont échangé sur les modalités et le calendrier du désengagement français du 43e Bima, et sur les moyens de renforcer la coopération militaire.

Éléments de la DGSE

En septembre, la France a rétrocédé à l’armée ivoirienne son champ de tir et d’entraînement de Lomo-Sud, situé près de la ville de Toumodi. Ce site est au cœur de tensions avec les populations qui manifestaient pour le départ de Paris après la survenue de plusieurs incidents, dont le décès accidentel d’un bouvier et de son troupeau lié à des éclats d’explosifs.

Reste que les Français continuent de participer à des opérations de formation des forces ouest-africaines, et donc ivoiriennes, aux côtés du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom). Des exercices militaires avec les forces aériennes se poursuivront d’ici à la fin de 2024. Et, plus discrètement, des éléments de la Direction générale des services extérieurs (DGSE), les renseignements français, résident en permanence dans le pays. Jérôme Bellanger, le nouveau chef d’état-major de l’armée française, est attendu à Abidjan au cours des prochaines semaines.

Source: JeuneAfrique

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