Affaire Agrobusiness, des souscripteurs citent Patrick Achi et martèlent «Comment plus de 85 milliards peuvent-ils disparaître des comptes ?»

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Affaire Agrobusiness, des souscripteurs citent Patrick Achi et martèlent «Comment plus de 85 milliards peuvent-ils disparaître des comptes ?»
Affaire Agrobusiness, des souscripteurs citent Patrick Achi et martèlent «Comment plus de 85 milliards peuvent-ils disparaître des comptes ?»

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Christopher Émile Rebeiz président du GSA entouré de ses collaborateurs (Ph KOACI)

Ce dossier d’Agrobusiness qui a fait un peu plus de 700.000 personnes selon les responsables du Groupement des souscripteurs de l’Agrobusiness (GSA) est loin d’être terminé.

Des personnes qui avaient investi d’importantes sommes d’argent dans des structures d’agrobusiness depuis 2008 ont vu leur espoir voler à l’éclat lorsqu’en 2016 l’Etat ivoirien a décidé de mettre fin à cette activité. Les comptes des structures ont été mis à cet effet sous séquestre un comité de veille dirigé par le directeur général du Trésor Public mis sur pied.

Depuis lors, ils sont plusieurs souscripteurs regroupés en association qui ont décidé de lutter pour que leur argent investi leur soit remboursé.

Certains réclament même des retours sur investissement (RSI), comme ceux du Groupement des souscripteurs de l’Agrobusiness.

Ce groupement, dirigé par M. Christopher Émile Rebeiz, face à la presse, dans la commune de Cocody, n’a pas manqué de faire des révélations, comme sur place constaté par KOACI.

Dans ses propos liminaires, dont KOACI a reçu copie, il a fait d’importantes révélations sur l’injonction du Premier ministre ivoirien Jérôme Patrick Achi dans le dossier agrobusiness, alors qu’il était encore Secrétaire général de la présidence.

En effet, le président du Groupement des souscripteurs de l’Agrobusiness martèle que son organisation est toujours en attente d’un rapport du Premier ministre Patrick Achi sur son implication dans cette affaire.

“Nous avons été reçus à plusieurs reprises par l’ex ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France feu Charles Gomis qui nous a beaucoup aidé. Ce qu’on ne comprend pas, fin décembre 2019, M. Patrick Achi alors Secrétaire général de la présidence mandate sur instruction du président de la République SEM. Alassane Ouattara, son Conseiller juridique qui s’est rendu à Paris, France pour rencontrer les conseillers de Christophe Yapi PDG des structures de l’Agrobusiness, son principal collaborateur et son avocat. Cette rencontre a eu lieu. L’ex ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France feu Charles Gomis a obtenu une audience en notre faveur auprès du Premier ministre Patrick Achi. Nous nous sommes déplacés de Paris à Abidjan, malheureusement, nous n’avons pas été reçus. À ce jour, nous sommes toujours en attente du rapport de M. Patrick Achi. Pour terminer ce chapitre, on peut poser la question suivante. Comment l’Etat ivoirien peut-il déléguer un représentant en l’occurrence un juge pour se rendre à Paris pour discuter avec les représentants d’une personne sous le coup d’un mandat d’arrêt international ?”, s’est interrogé M. Christopher Émile Rebeiz.

Evoquant la question de l’état financier des comptes des structures d’agrobusiness, le président du Groupement des souscripteurs a fait remarquer que l’importante somme de 85 milliards FCFA aurait disparu des comptes des structures d’agrobusiness.

” Sur la question des 85 milliards disparus. Dans un courrier reçu du comité de veille, il est clairement mentionné que sur un total de 111.678. 548.343 FCFA versés par les souscripteurs, seulement 25.737.222.662 FCFA ont été trouvés sur les comptes gelés, il manque donc 85.741.225.736 FCFA. Comment plus de 85 milliards FCFA, peuvent-ils disparaître des comptes ? Alors que tous les souscripteurs ont versé leur argent auprès des banques. Avec un petit effort, en consultant les relevés bancaires, on peut trouver les traces de ce montant. Mais le comité de veille refuse de suivre cette voie”, a révélé M. Christopher Émile Rebeiz, président du Groupement des souscripteurs de l’Agrobusiness.

Pour rappel, dans cette affaire d’Agrobusiness, un mandat d’arrêt international avait été lancé contre M. Christophe Yapi PDG des dites structures, des D.G des sociétés exerçant dans le secteur ont été arrêtés puis libérés. Jusque-là, l’affaire stagne, des souscripteurs ont porté plainte contre les structures d’agrobusiness, mais leur requête a été jugée irrecevable.

Jean Chrésus, Abidjan

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