Après le Maroc et la Mauritanie, Masdar se lance en Côte d’Ivoire

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Après le Maroc et la Mauritanie, Masdar se lance en Côte d’Ivoire
Après le Maroc et la Mauritanie, Masdar se lance en Côte d’Ivoire

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En discussion depuis plusieurs mois, l’accord entre le gouvernement de Côte d’Ivoire et le spécialiste du renouvelable au Moyen-Orient, Masdar, vient de se concrétiser, à Abu Dhabi. Le partenariat entre les deux parties aboutira à la mise en place d’une centrale solaire d’une capacité maximale de 70 mégawatts (MW).

C’est la rencontre de deux ambitions. Abidjan souhaite porter à 45 % la part de renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2030. Le géant émirati veut, quant à lui, atteindre une capacité de 20 gigawatts (GW) d’énergies propres en Afrique à l’horizon 2035 dans le cadre d’Etihad 7, une initiative des Émirats arabes unis pour le déploiement des énergies renouvelables sur le continent.

Renfort de poids
« L’accord-cadre que nous venons de signer avec Masdar contribuera, en complément des autres initiatives que le gouvernement entreprend, à l’atteinte de notre objectif », a déclaré le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly. À Abidjan, l’ambition est d’atteindre un taux d’électrification de 100 % à l’horizon 2025, tout en faisant de la Côté d’Ivoire une puissance électrique sous-régionale avec une capacité de production de 4 000 MW en 2030 contre 2 229 MW actuellement.

Si le coût et la date de début des travaux n’ont pas été dévoilés, cet accord confirme l’intérêt grandissant de l’acteur énergétique émirati pour l’Afrique. « Conscients des faibles niveaux de pénétration des énergies renouvelables sur le continent, nous voyons un énorme potentiel pour le secteur », souligne Mohamed Jameel Al Ramahi, directeur général de Masdar, dans une communication du groupe Abu Dhabi Future Energy Company qui exploite le nom commercial Masdar.

Virage africain
Créé en 2006 par le fonds souverain d’Abou Dhabi, Masdar s’est allié, en février dernier, à la Société financière internationale (IFC), la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé, pour renforcer ses activités dans les pays en développement. En Afrique, il sera question d’investir massivement dans les énergies renouvelables, mais aussi dans la filière émergente de l’hydrogène vert.

Présent au Maroc, aux Seychelles, en Égypte et en Mauritanie, le groupe émirati, détenu par le gouvernement des Émirats arabes unis, multiplie les projets sur le continent depuis le début de l’année. Lors de la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi (ADSW), en janvier dernier, Masdar s’est engagé à développer une série de projets en Angola, en Zambie et en Ouganda. Signés dans le cadre de l’initiative Etihad 7, les accords prévoient la mise en place de projets solaires, éoliens et hydroélectriques pour une capacité totale de 5 gigawatts (GW) dans les trois pays. Luanda et Lusaka bénéficieront de 2 GW, Kampala de 1.

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