Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Hotel Akparo de Dabou a abrité ce jeudi 14 août, un atelier national majeur organisé par le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique. L’événement a réuni décideurs, experts, chercheurs, membres de la société civile et acteurs du secteur privé autour d’un objectif commun, vulgariser l’Accord international sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale, plus connu sous le sigle BBNJ.
Adopté par l’Organisation des Nations Unies le 19 juin 2023, et ratifié par la Côte d’Ivoire le 4 juin 2025, cet accord historique constitue une avancée majeure dans la gouvernance mondiale des océans. Il vise à protéger les zones marines situées en haute mer qui représentent plus de 60 % de la surface des océans, tout en assurant un partage équitable des bénéfices tirés de leurs ressources génétiques et biologiques.
Présent à l’ouverture de l’atelier, Kassi Arsène, représentant du ministre Jacques Assahoré Konan, a souligné que la ratification rapide du traité par la Côte d’Ivoire témoigne d’« une ambition claire de jouer un rôle moteur dans la protection de la haute mer et la promotion d’une économie bleue durable et inclusive ». Le pays devient ainsi le premier en Afrique de l’Ouest à ratifier formellement cet accord, consolidant son leadership régional sur les questions de gouvernance maritime et de protection de la biodiversité.
Bien que porteur d’enjeux majeurs, le traité BBNJ reste peu connu des acteurs nationaux et présente une certaine complexité juridique et technique. C’est dans ce contexte que l’atelier de Dabou s’est fixé pour mission de démystifier les dispositions du traité, d’analyser ses implications à plusieurs niveaux (juridique, économique, environnemental et technologique), et de définir clairement les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes: administrations publiques, entreprises privées, chercheurs, organisations de la société civile et communautés côtières.
Les discussions ont permis de faire émerger de nombreuses recommandations et préoccupations de la part des participants, dans le but de jeter les bases d’un plan d’action national pour la mise en œuvre du traité. Ce plan visera à garantir une application concrète, coordonnée et inclusive du BBNJ sur le territoire ivoirien.
Par cette initiative, la Côte d’Ivoire réaffirme son engagement en faveur de la préservation des écosystèmes marins mondiaux, tout en explorant de manière responsable les opportunités économiques qu’offre la haute mer.
Ce positionnement stratégique pourrait renforcer son influence sur la scène internationale et contribuer significativement à son développement durable.
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