Bouaké, le ministre Assahoré alerte sur la perte de 20% de la production de cacao à cause du changement climatique

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Bouaké, le ministre Assahoré alerte sur la perte de 20% de la production de cacao à cause du changement climatique
Bouaké, le ministre Assahoré alerte sur la perte de 20% de la production de cacao à cause du changement climatique

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Laboratoire d’Études sur le Droit et le Développement en Côte d’Ivoire (LEDD-CI), a organisé les vendredi 13 et samedi 14 septembre 2024, un atelier relatif au nouveau Code ivoirien de l’Environnement, au campus 1 de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké. Selon les organisateurs, cet atelier vise à présenter les innovations de la nouvelle loi n°2023-900 du 23 novembre 2023 portant Code de l’Environnement, afin d’analyser les défis à relever.

C’est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur qui invite tous les enseignants-chercheurs à s’impliquer dans toutes les actions qui concernent le développement durable, l’environnement, indique-t-on.

« Pour cette raison, notre objectif au niveau du Laboratoire a été de sauter sur l’occasion du nouveau Code de l’Environnement, pour inviter tous les acteurs impliqués dans la gestion et la protection de l’environnement pour venir comprendre ce qu’il y a dans la loi, voir est-ce que ces choses sont à même de propulser le développement tant attendu ? Et de façon concertée, conjuguer nos actions pour que la Côte d’Ivoire ait une seule voix pour la protection de l’environnement pour les générations futures…», a expliqué, le Professeur Nanga Silué, directeur du LEDD-CI.

Pour lui, l’élément attrayant de ce nouveau Code de l’Environnement est la prise de conscience écologique qui est un vocable important qui peut paraître pour le juriste un fourre-tout mais qui contient tout. « Parce que sans conscience écologique, on ne peut pas aller de l’avant. Et l’exposé des motifs de la loi est clair, la conscience écologique des Ivoiriens doit être propulsé à l’éducation environnementale », a-t-il précisé.

Le ministre de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique, Assahoré Konan Jacques, patron de la cérémonie, a salué cette initiative du LEDD-CI, étant donné que le réchauffement du climat et ses impacts menacent la vie sur terre. C’est pourquoi, dit-il, le gouvernement a mis en place ce qui convient d’appeler des “contributions déterminées” au niveau national qui constitue le plan d’actions que l’Etat est en train de mettre en œuvre pour faire face à cette question de réchauffement climatique.

Le ministre a indiqué que dans cette lutte, les acteurs non gouvernementaux ont un rôle prépondérant à jouer, puisque la lutte contre le changement climatique est une lutte globale. C’est dans cet élan que le ministre Assahoré a invité les différents acteurs notamment les organisations de la société civile, les collectivités et le secteur privé à se mobiliser pour cette lutte. Le patron de la défense de l’environnement n’a pas manqué de dresser un tableau sombre de l’impact du réchauffement climatique. Selon ces dires, les chiffres récents indiquent que la Côte d’Ivoire va perdre 20% de sa production de cacao à cause du changement climatique.

« 20% de perte de notre production de cacao, ce sont des recettes fiscales qui sont perdues parce que le droit unique de sortie assis sur l’importation du cacao…», souligne-t-il. En conséquence, il sera difficile d’offrir aux populations les infrastructures nécessaires à leur épanouissement. Au Ghana voisin, c’est 50% de leur production agricole qui va disparaître…», note-t-il.

Face à cette situation, un rapport de la Banque Mondiale indique que si rien n’est fait dès maintenant, le PIB de la Côte d’Ivoire va être réduit de 13% d’ici à 2050. Et 1,630.000 personnes vont basculer dans la pauvreté. Le président de la Banque mondiale dit qu’un pourcentage de PIB perdu équivaut à 100 millions de personnes qui basculent dans la pauvreté et 50 millions d’autres dans la précarité. Au niveau de la santé, la perte de la biodiversité va entraîner l’apparition de nouvelles maladies, a notifié le ministre. Il a conclu pour dire que face à ces effets néfastes, chacun doit changer son comportement vis-à-vis de l’environnement.

Rappelons que le LEDD-CI est créé en 2017 et rattaché à l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences juridique, Administrative et politique (UFR-SJAP) de l’UAO. Le LEDD-CI fait de la recherche appliquée, la recherche fondamentale, la formation. Il organise aussi des conférences, des colloques et séminaires sur les thématiques en rapport avec le droit et le développement.

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