Africa-Press – Côte d’Ivoire. Comme nous le relayions dans un précédent article, la Mairie de la Commune de Port-Bouët, a procédé le mardi 07 Octobre 2025, à la démolition de l’Ecole privée Simone Gbagbo 2.
Selon le Maire Sylvestre Emmou via ses services, l’établissement concerné a été érigé sans aucune autorisation administrative, ni de la Mairie de Port-Bouët, ni du Ministère de la Construction, ni du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation.
De plus, cette école a été construite sur une réserve administrative affectée à un projet d’intérêt communautaire: la construction du Marché de Gros de Gonzagueville.
Plusieurs mises en demeure ont été adressées à la fondatrice de l’établissement, dès 2021, pour lui demander de libérer le site.
Dans un souci de préserver la scolarité des enfants, la Mairie a consenti un sursis exceptionnel permettant à l’école de terminer l’année académique 2024-2025.
En parallèle, une campagne d’information a été menée auprès des parents d’élèves pour les inviter à inscrire leurs enfants dans d’autres établissements reconnus.
Malgré ces mesures d’accompagnement et de sensibilisation, la propriétaire de l’école a refusé de libérer les lieux et a poursuivi ses activités, en violation des instructions du Ministère de l’Éducation Nationale.
Afin de permettre le démarrage effectif du chantier du Marché de Gros et dans le respect des textes en vigueur, les services techniques de la Mairie, accompagnés des forces de l’ordre, ont procédé à la libération du site.
Informée par cette situation en cette rentrée scolaire 2025-2026, le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a délégué une délégation auprès de la Mairie de Port-Bouët, afin de s’enquérir de la situation.
Ladite délégation conduite par M. Coulibaly Fatogoma après échanges avec les autorités Municipales, s’est dite rassurée parce que le maire a agi en toute légalité.
Appuyé par des documents officiels, notamment plusieurs mises en demeure adressées à la propriétaire de l’établissement, Dr Emmou Sylvestre a expliqué les démarches entreprises depuis plusieurs années par la mairie pour tenter de régulariser la situation, sans succès.
« Nous sommes venus sur instruction de notre hiérarchie rencontrer M. le maire pour avoir toutes les informations relatives à la destruction, » a déclaré M. Coulibaly Fatogoma.
« Ça a été une séance de travail fort enrichissante. Monsieur le maire nous a expliqué que depuis 2019, la mairie a adressé plusieurs mises en demeure aux différentes populations pour quitter ce site qui est une réserve administrative. Malgré ces injonctions, les populations ont continué de squatter ce terrain. Comme les projets que la mairie doit réaliser sont urgents, il a donc été décidé de procéder à la destruction de cet établissement. », a-t-il ajouté.
« Nous repartons rassurés parce que le maire a agi en toute légalité, puisqu’il nous a fourni tous les courriers d’échanges avec les populations. Nous avons désormais les éléments factuels nécessaires pour rendre compte à notre hiérarchie », a-t-il conclu.
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