Fin de l’ultimatum lancé aux multinationales du cacao, que vont faire Abidjan et Accra ?

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Fin de l'ultimatum lancé aux multinationales du cacao, que vont faire Abidjan et Accra ?
Fin de l'ultimatum lancé aux multinationales du cacao, que vont faire Abidjan et Accra ?

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Face au non-respect, des multinationales du Cacao à payer le différentiel de revenus décent (le DRD) de 400 dollars la tonne, la Côte d’Ivoire et le Ghana leur ont lancé un ultimatum qui prend fin ce samedi 19 novembre 2022 à minuit.

La question est de savoir que se passera-t-il après le 20 novembre 2022 ?

Interpellé par un confrère sur la suite des choses, le président du Conseil Café-Cacao, Yves Koné Ibrahim, révèle que, certaines multinationales ont commencé à apporter leur soutien à ce qu’ils ont demandé.

« Cette semaine, le groupe de travail a encore une séance de travail. Le Ghana, nous-mêmes, et puis il y a l’industrie, donc nous travaillons. Mais trois ans après avoir accepté le différentiel de revenus décent (le DRD) de 400 dollars la tonne, nous faisons le constat que le marché est de plus en plus réticent à payer le différentiel de revenu décent. Quand nos partenaires veulent acheter du cacao, ils nous disent : « Bon, le DRD de 400 dollars on va payer, mais la prime qui bonifie votre cacao, nous allons l’amener à -150, à -200 pounds la tonne », ce qui revient à dire qu’on diminue en fait le différentiel de revenus décent. Cette situation n’est pas tenable pour nous. »

Pour M. Koné, les industries du cacao sont capables de payer le DRR et s’explique : « Cette année la plupart des multinationales ont augmenté leurs profits de 8%, de 7% et de même plus. Est-ce qu’ils ne sont pas capables de payer ? Parce que quand vous regardez, le prix du cacao est très faible. »

Jusqu’où êtes-vous prêt à aller dans cet ultimatum ? Voici la réponse du Directeur du Conseil Café-Cacao. « Pour nous, c’est un cri de détresse, pour qu’on comprenne qu’on doit payer le planteur. Il y en a certains qui ont commencé à venir, à faire des contrats avec nous, j’espère que les choses vont aller dans la bonne direction. »

Les jours à venir nous en diront plus sur la crise du cacao qui oppose les multinationales à la Côte d’Ivoire et le Cacao.

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