Africa-Press – Côte d’Ivoire. Renforcement des capacités des acteurs et des organisations professionnelles du secteur des ressources animales et halieutiques. » Tel est l’objectif du séminaire stratégique organisé ce lundi 1er septembre 2025 par le ministère des Ressources animales et halieutiques, à l’intention des organisations professionnelles du secteur.
Placée sous l’égide du Ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), cette formation vise à doter les leaders des filières clés d’outils pour renforcer leur leadership et dynamiser l’animation des interprofessions, véritables moteurs de la modernisation du secteur.
Devant les participants — représentants du gouvernement, responsables techniques et présidents de filières — Ives Toto, directeur de la DOPAF (Direction des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement), a pris la parole. Dans son allocution, il n’a pas manqué de rappeler l’importance stratégique des interprofessions dans un secteur en pleine mutation.
« L’efficacité d’une interprofession repose fondamentalement sur la qualité de son leadership et sur sa capacité à animer un dialogue constructif et fédérateur entre tous ses membres », a-t-il martelé, invitant les participants à profiter pleinement des modules de formation.
Le séminaire, qui s’étale sur plusieurs jours, abordera des thématiques de pointe: gouvernance partagée, gestion des conflits, mobilisation des acteurs, communication stratégique, innovation et cohésion organisationnelle.
« Ce programme vous offrira les outils nécessaires pour exceller dans vos rôles de leaders », a insisté le directeur de la DOPAF, tout en encourageant l’échange et le partage d’expériences.
Représentant le ministre Sidi Tiémoko Touré, Jean Ernest Monney, directeur de la Formation, de la Vulgarisation et de la Valorisation des Produits, a réaffirmé la vision du gouvernement: faire des interprofessions des catalyseurs de développement durable et inclusif.
« Les interprofessions sont des leviers essentiels pour la structuration, la modernisation et la compétitivité de nos secteurs d’activités », a-t-il déclaré, soulignant leur rôle dans la défense des intérêts collectifs, la promotion des productions nationales et la conquête des marchés internationaux.
Il a rappelé que le 12 mars 2025, le Président Alassane Ouattara a signé les décrets de reconnaissance des Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA) des filières aquacole, pêche, gros ruminants, petits ruminants et porcine. Une avancée majeure qui, selon lui, « marque le plein soutien du gouvernement aux interprofessions, partenaires incontournables de la croissance économique. »
Face aux défis climatiques, économiques et sociaux, les interprofessions sont appelées à jouer un rôle pivot. Mais cela passe, selon le représentant du ministre, par des leaders « éclairés et dynamiques », capables de fédérer les énergies, de désamorcer les tensions et de stimuler l’innovation.
« L’animation d’une interprofession ne se limite pas à la gestion administrative. Il s’agit d’un art de la facilitation, de la négociation et de la mobilisation », a-t-il insisté, exhortant les participants à « tirer le meilleur parti de ces journées de formation ».
En marge des discours, plusieurs participants ont salué cette initiative, estimant que cette formation arrive à point nommé pour renforcer la gouvernance des filières animales et halieutiques.
« Nous attendons beaucoup de ce séminaire pour mieux structurer nos organisations et mieux défendre nos intérêts », confiait un représentant de la filière porcine.
Ce rendez-vous marque un tournant important pour des filières appelées à jouer un rôle clé dans la sécurité alimentaire et l’économie nationale. Entre discours inspirants et ateliers pratiques, le MIRAH pose les jalons d’une interprofession forte, fédératrice et résolument tournée vers l’avenir.
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